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Jour
8
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Vendredi 8 juillet
Le zoo de Saint Félicien dans tous ses états
Nous sommes doucement reveillés par le tintement des
gouttes d'eau sur la tente. Cela me rappelle les campements de
colonies de vacances lorsque la pluie s'invitait au petit déjeuner
et ne nous donnais pas envie de sortir du sac de couchage ! Pourtant
l'aventure n'est pas terminée...
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C'est une journée un peu particulière qui commence car
je me reveille avec un an de plus. C'est aujourd'hui le jour de mon
anniversaire.
Après le petit déjeuner servi par Dominique, nous partons
pour une initiation à la télémétrie afin
d'essayer d'apercevoir la femelle orignal qui rôde dans notre
secteur mais la pluie, et le sol marécageux nous contraignent
à l'abandon. Nous ne verrons pas l'animal.
Nous rencontrons juste le mâle dominant du troupeau de caribous
que l'on reconnaît à la taille de ses bois et un lièvre
d'Amérique sur le chemin qui nous mène au minibus. "Orage"
la petite cabiroute, est venue nous accompagner jusqu'au minibus pour
nous dire au revoir.
Un peu d'eau sur le feu encore fumant avant de partir
En revenant sur "les sentiers de la nature" nous avons l'occasion
de voir de près d'autres animaux dont un groupe de jeunes élans.
Passons maintenant dans les coulisses du zoo. A la clinique vétérinaires,
on nous explique que cette outarde vient d'être débarrasser
d'une sangsue qui s'était collée sur son oeil.
Nous visitons les "cuisines" du zoo, l'endroit où
sont préparés les repas avec beaucoup d'attention.
Puis vient le moment d'assister au repas des stars du zoo, les ours.
Ils sont habitués au public et se prêtent volontiers aux
photos des touristes derrière la vitre. Dominique nous emmène
voir les coulisses c'est à dire les cages situées derrière
la fosse où dorment et où sont soignés les ours
blancs.
Puis l'aventure se termine après le repas, toujours servi par
Dominique, dans une salle de la cafétéria.
Ce forfait n'est peut être pas bon marché mais il vaut
son coût. Ce fut une belle expérience et un vrai plaisir.
Nous poursuivons en visite libre, sous la pluie, par le secteur des
montagnes où un parcours amusant fait d'escaliers et de ponts
de bois à travers les arbres nous permet de voir des singes et
d'admirer de magnifiques tigres. Ils sont fascinants !
Nous assistons au repas des lynx, des grizzlys qui font leur cirque,
et des pumas. Nous étions passés une demi heure avant
mais c'est animaux n'étaient soit pas actifs soient cachés.
L'annonce de leur repas nous a fait revenir et nous avons bien fait.
Grue du Canada
Lynx
Puma
Le grizzly se prend pour un panda
Nous terminons par la Mongolie et les crapauds buffles, toujours sous
la pluie.
Le fameux crapaud buffle qui fait tant de boucan dans
la nature
Fleur d'iris, emblème du Québec
VAL JALBERT
Le trajet de Saint Félicien à Val Jalbert n'est pas très
long.
La pluie a cessé lorsque nous arrivons sur le site historique
de Val Jalbert (voir histoire plus loin) et prenons possession de notre
chambre dans une petite maison située face au magasin général,
juste à côté du bureau de poste.
Il s'agit d'une très jolie chambre, la plus belle et confortable
que nous ayons eu jusqu'à présent. La salle de bain est
tout à fait luxueuse avec une joli baignoire jacuzzi, une douche
spacieuse, une robinetterie très classe.
Tout le monde en profite pour passer à la douche. Moi j'opte
pour la baignoire jacuzzi.
HISTOIRE DE VAL JALBERT
À la fin du XIXe siècle, le secteur des pâtes et
papier connaît une croissance fulgurante notamment aux États-Unis
et en Europe. C'est dans ce contexte de forte demande pour le papier
que Damase Jalbert entreprend la construction d'une pulperie située
sur la rivière Ouiatchouan, au pied de la chute, près
de Chambord dans le Canton Charlevoix au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Sur ce terrain, il y a déjà une maison, un moulin à
farine et de la machinerie. Dès 1901, les travaux de construction
de la nouvelle usine et du futur village sont mis en branle. Une cinquantaine
d'ouvriers s'affairent au nivelage du terrain afin d'y implanter une
usine de 200 pieds (66 mètres) sur 60 pieds (20 mètres).
Une voie ferrée d'un mille de long est aménagée
afin de relier la pulperie du pied de la chute vers le village de Chambord.
Dix-huit mois plus tard, l'usine débute ses opérations
et, durant le premier hiver (1902-1903), celle-ci fonctionne rondement.
Les employés s'affairent à la production de pâte
de bois mécanique.
Afin d'accommoder les employés, une première zone d'habitations
est construite sur la rue Saint-Georges dès 1901. Le nouveau
village porte le nom de Ouiatchouan. Décédé le
31 mars 1904, Damase Jalbert est considéré comme le père
fondateur du village-usine qui portera plus tard son nom.Après
le décès de Monsieur Jalbert en 1904, ce sont des intérêts
américains qui acquerront la compagnie qui portera le nom de
« Ouiatchouan Falls Paper Company ». Les nouveaux propriétaires
voulant étendre leurs activités vers la production de
papier et désirant poursuivre l'uvre du fondateur, agrandiront
le village de « Ouiatchouan Falls » sur la rue Saint-Georges
en y ajoutant cinq nouvelles maisons doubles. Mais, en 1907, la compagnie
américaine commence aussi à éprouver de gros problèmes
financiers dus à des dettes accumulées afin de maintenir
la production et au coût des nouvelles constructions, la menaçant
de faillite. C'est alors qu'intervient Monsieur Julien-Édouard-Alfred
Dubuc, directeur-gérant de la Compagnie de pulpe de Chicoutimi,
surnommé « le roi de la pulpe ». En 1909, la Compagnie
de pulpe de Chicoutimi acquiert la majorité des titres et l'acquisition
du reste des actions se poursuivra jusqu'en 1914.
À son arrivée en 1907, Monsieur Dubuc veut doubler la
capacité de production de la pulperie et désire aussi
entreprendre la construction d'un moulin de papier de grande capacité,
mais ce dernier projet ne verra pas le jour. De 1907 à 1909,
il procède à une nouvelle expansion du village en y ajoutant
un hôtel (maison de pension) et deux autres maisons doubles, de
même que l'aqueduc et les égouts. En 1909, le nom du village
sera changé pour celui de Val-Jalbert. Parallèlement aux
travaux d'agrandissement de l'usine, le village, propriété
de la CPC, se dotera d'un plan d'urbanisme piloté par Monsieur
Dubuc, un modèle du genre pour les villages environnants. Une
commission scolaire sera créée, de même qu'un couvent
école.
La vie quotidienne des résidents du village
Sous Monsieur Dubuc, le village est doté de bornes-fontaines
et de trottoirs de bois. La rue principale, bordée d'arbres,
est macadamisée. Chaque rue du village bénéficie
d'éclairage, ce qui fait du village un modèle de modernisme
dans un milieu traditionnellement rural. Chaque famille bénéficie
de l'eau courante, des égouts et de l'électricité
et se chauffe au poêle à bois avec les résidus de
bois de l'usine. La journée commence très tôt par
la traite des vaches par la femme de maison, puis le mari débute
son quart de travail à 7h00 et les enfants doivent être
à l'école pour 8h00. Toutes les emplettes se font au magasin
général (à l'hôtel de Val-Jalbert) de la
rue Saint-Georges, la boucherie est située juste à côté
de même que le bureau de poste en face. Les femmes ont peu de
contacts sociaux tandis que les hommes bénéficient de
plus d'activités de sport et de loisirs. Pour les soins médicaux,
il faut se rendre par train ou par voiture jusqu'à Roberval.
La vie à l'usine
Les activités de travail à l'usine sont divisées
en trois quarts de travail, six jours sur sept. L'usine est humide et
bruyante. Les salaires des employés, comme les conditions de
travail, sont considérés comme les meilleurs de la région.
Suite à la démission de J.E.A.
Dubuc et confrontée à des difficultés financières
dans un marché de plus en plus concurrentiel, la Compagnie de
Pulpe de Chicoutimi est acculée à la faillite. La pulperie
de Val-Jalbert ferme définitivement le 13 août 1927. Le
30 novembre 1927, un nouveau groupe, la Quebec Pulp and Paper Corporation,
devient propriétaire de l'usine et des propriétés.
Elle en assure la responsabilité jusqu'à sa faillite,
le 19 octobre 1942. De 1927 à 1929, 220 personnes quittent le
village puis, un an plus tard, 450 autres partent. En 1930, il ne reste
que 50 familles. Le 18 août 1949, le Gouvernement du Québec
se porte acquéreur de toutes les installations de Val-Jalbert
pour défaut de paiement de taxes.
À partir de 1960, l'Office du Tourisme de la Province de Québec
assure la gestion du site. Des travaux de restauration et d'aménagement
comme des sentiers, des escaliers et la consolidation des rues sont
amorcés. Entre 1960 et 1986, la rénovation de plusieurs
bâtiments est entreprise dont le moulin, l'hôtel, le couvent,
l'église, le presbytère et des maisons. Le réseau
d 'aqueduc et d'égouts, de même que l'électricité
sont remis en fonction à l'intérieur du village et au
moulin.
En 1987, le site est cédé à la Société
des établissements de plein-air du Québec (SÉPAQ)
qui a comme mission d'assurer la gestion, l'exploitation et le développement
récréo-touristique du Village historique de Val-Jalbert.
Présentement, le site emploie annuellement une quarantaine d'employés,
le double durant la saison estivale. Plus de 60 000 visiteurs s'y rendent
chaque année, profitant de diverses activités d'animation,
de visites guidées, de reconstitution théâtrale
de la vie d'autrefois au village, d'hébergement à l'hôtel,
des maisons rénovées, dans des mini-chalets et au camping.
Le chiffre d'affaire annuel est d'environ deux millions de dollars.
Le Village historique de Val-Jalbert est maintenant considéré
comme l'un des plus beaux attraits de la région.
Pulperie en 1902
Diner au restaurant du site, le moulin près de la chute. C'est
très bon et l'accueil est tout à fait charmant.
Nous risquons une petite balade à la fraiche dans le "quartier"
des maisons anbandonnées. Elles étaient trop abimées
pour pouvoir être restaurées. A la tombée de la
nuit, l'ambiance est fantômatique...
Mais nous sommes attaqués par une horde de moustiques. Nous sommes
pourtant protégés par le fameux repousse moustique acheté
chez Jean Coutu à Roberval, le plus puissant... Manque de chance
je me suis lavé les mains au restaurant et c'est là qu'ils
m'attaquent. A l'heure ou je vous parle, j'ai des gros boutons qui grattent
sur les doigts grrrrrrrrrrr !!!!
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