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Jour
14
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Jeudi 14 juillet 2011
Au pays de la Sagouine...
Les gens de ce pays sont enjoués et plein d'énergie.
Il aiment l'Acadie et la défendent avec fierté.
Ils s'efforcent de préserver leur langue et leurs traditions,
fruits d'un héritage qui participe à l'unité
culturelle de cette minorité pourtant dispersée
aux quatre coins du pays et même au-delà...
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C'est sous un beau soleil mais avec beaucoup de vent que nous abordons
le fameux "Pays de la Sagouine".
Cette "Sagouine" est l'héroïne d'une pièce
écrite par Antonine Maillet en 1971, figure du pays acadien.
L'auteur s'est inspirée d'un personnage ayant réellement
vécu, une certaine Sarah Cormier. La Sagouine a ensuite été
adaptée à la télévision de Radio-Canada
en 1977 et en 2006.
La Sagouine est une Acadienne qui monologue devant la caméra
et nous raconte les histoires de son bout de pays dans la langue du
pays. C'est une fille de pêcheurs de morue, devenue fille à
matelots, qui s'est ensuite mariée à un pêcheur
d'éperlans et est devenue, à 72 ans, laveuse de plancher.
Elle incarne la classe moyenne et populaire de l'Acadie.
Le parc de la Sagouine à Bouctouche a été créé
en 1992 sur l'île aux puces. C'est un lieu joyeux de théatre
et de musique où les acteurs locaux interprètent des scénettes
en prenant souvent à parti les spectateurs.
Nous sommes d'abord accueillis par un violoneux. Puis une employée
nous conduit jusqu'à l'île aux puces par le fameux pont
en bois tordu.
Les « habitants » nous invitent à nous
répartir autour de la place principale.
Et c'est parti pour une introduction en chansons...
Nous sommes invités à suivre Marguerite dans sa cuisine.
La scène est très amusante car Marguerite sait vraiment
bien jouer avec le public !
Puis c'est Mathilda qui nous conte des histoires à
propos de la maison d'à côté.
Comme il y a beaucoup de monde dans cette maison, nous en profitons
pour aller dire bonjour à Mac Farlane qui nous invite à
venir dépenser notre argent dans sa boutique.
Nous visitons ensuite le bout de l'île avec son phare et le barbier
coiffeur où une jeune fille propose à Patrick de tester
le casque. Mais celui si, au lieu de propulser de l'air chaud, aspire
les cheveux et Patrick ressort les cheveux tout dressés ce qui
amuse beaucoup les enfants !
Les musiciens donnent un concert sur la scène centrale mais
il fait très froid à cet endroit car l'air circule de
partout.
Nous nous rendons dans la maison de Rose, la dynamique jeune fille
en rouge qui nous raconte beaucoup de choses sur sa maison, ses amis
et son amour pour Citrouille, un gars du village.
On nous invite à venir prendre place au théatre central
où une représentation va avoir lieu avec Mariagelas. Malheureusement
cet endroit est plein de courant d'air et il y a nulle part où
s'abriter du vent froid. De plus nous n'avons pris ni polaire, ni coupe
vent.
Nous décidons donc de quitter la place.
Nicolas est un peu déçu mais je ne tiens vraiment pas
à ce que tout le monde attrape la crève.
Cet endroit est franchement sympathique et joyeux.Pour bien faire il
aurait fallu nous imprégner avant du roman d'Antonine Maillet.
Le point noir c'est vraiment l'inconfort de la scène principale,
c'est à dire les sièges en plein courant d'air qui n'engagent
vraiment pas à rester écouter les pourtant excellents
acteurs et musiciens où bien alors il ne faut pas comme nous,
oublier sa petite laine.
Nous repartons en direction de Bouctouche car un établissement
a retenu notre attention, « la poutine à Léa ».
Nous entrons mais là, près du comptoir, nous nous aperçevons
très vite de notre erreur : ici on ne sert pas de la poutine
québecoise mais de poutine acadienne (un peu normal aussi). La
poutine Acadienne c'est ce que nous a décrit en gros Marguerite
dans sa cuisine sur l'île aux puces : « des patates
rappées mélangées à de la purée roulée
en boule autour de viande et cuite longtemps dans l'eau ce qui lui donne
un aspect grisâtre et visqueux comme de la morve de nez ».
Nous confirmons : Nous qui avons une grosse envie de frites, l'aspect
répugnant de la chose nous incite immédiatement à
faire demi-tour pour nous rabattre dans la pizzeria voisine où
l'on sert de la nourriture "normale" et c'est très
fréquenté par les locaux qui parlent le "chiak",
un dialecte local mélangeant allégrement le français
et l'anglais... de quoi y predre son latin !
Sur la route, nous nous arrêtons à SHEDIAC. La ville est
réputée comme le plus grand port de pêche au homard.
D'ailleurs une statue géante a été érigée
à la gloire de ce crustacé.
Nous stoppons également près du pont de la confédération,
histoire d'avoir une belle vue sur l'ouvrage qui relie le continent
à L'Ile du Prince Edward. Le temps est maussade...
Notre étape de ce soir se situe dans la petite ville de SOURIS
car c'est ici que nous prendrons le bateau demain pour les îles
de la Madeleine.
Le LIGHTHOUSE MOTEL est notre première déception côté
hébergement.
L'accueil tout d'abord : Je commence à m'exprimer dans mon meilleur
anglais mais la dame ne relève pas la tête et ne nous adresse
pas un mot. Seul le monsieur, son mari je présume, parlant un
français parfait, s'adresse à nous de manière fort
courtoise. Lorsqu'elle cherche notre réservation sur son cahier,
la dame demande à son mari de lui épeler le nom en anglais.
On en pense ce que l'on veut mais cela jette un froid. .. et même
quand le monsieur essaie de rattraper la situation en nous indiquant
un restaurant pour le soir, on sent vraiment que l'on dérange
madame !!!!
Le motel : Un mot résume assez bien son état : défraichi,
miteux !
J'ai bien compris qu'il n'était ouvert que l'été
mais un coup de peinture ne suffirait pas à lui donner du charme.
La chambre : La première chose que tu remarques c'est que dès
que tu fais un pas, tout bouge ! On a l'impression d'être dans
un mobile home.
Ensuite ce qui te surprend c'est ce que tu entends, c'est à dire
que l'isolation phonique entre les chambres est inexistante, les cloisons
ont vraisemblablement l'épaisseur d'une feuille de papier !
La porte du fond m'intrigue, je la pousse et me retrouve dans une cuisine...
partagée avec la chambre d'à côté... et comme
les voisines bruyantes ont laissée ouverte leur porte de chambre,
je peux les voir vautrées sur leurs lits. Imaginez l'intimité
des lieux !
Le plancher léger, la déco sommaire, la salle de bain
minimaliste, tout cela tranche singulièrement avec le gîte
de la veille !
Heureusement qu'il y a un radiateur à huile... qui fonctionne
car nous avons froid.
Bon je ne sais pas si c'est à cause de ca mais nous devons à
présent faire la chasse aux araignées ...
Nous sommes d'autant plus déçus que nous avons remarqué
un autre hotel à 2 pas d'ici qui a l'air nickel et aussi un gite
dans le village. Bref je n'ai pas été bonne sur ce coup
là.
Il n'y a pas grand chose à Souris pour se restaurer à
part le BLUE FIN. La façade de ce restau n'est pas engageante.
Elle aurait besoin d'un bon coup de peinture.
Heureusement l'intérieur est chaleureux et il y a du monde. Le
choix, la nourriture et le service sont tout à fait correct.
Encore un petit tour sur la plage de Souris avant d'aller rejoindre
notre " palace "...
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