Jour 3

Dimanche 3 juillet 2011

Destination nature et découvertes...
Aujourd'hui nous disons bye bye à la grande ville pour aller vers la forêt. C'est dimanche, il y a peu de circulation et le temps est beau. Nous allons enfin découvrir le Canada authentique comme on dit...Je parlerais plus volontiers d'immersion en pleine nature..

Nous verrons beaucoup de Harley Davidson conduites par des retraités peinards sur les routes du Canada.

Village forestier de Grandes piles
Il y a peu de chose à signaler sur la route entre Montréal et cette petite étape de campagne. Nous visitons le musée des bucherons, en plein air munis de casques nous permettant d'obtenir des commentaires interessants mais peu captivants sur la vie des hommes qui exploitaient le bois par le passé.

 

Nous passons ainsi de cabane en cabanes retraçant les divers métiers du bois mais surtout celui des camps itinérants de bucherons.
C'est pas mal fait mais un peu défraichi.

 

 

 

 

 

 

 


C'est aussi à cet endroit que nous sommes attaqués par une batterie de petites mouches noires. Nous apprendrons par la suite à nos dépend qu'elles sont très agressives car elles mordent dans la chair. Sans avoir pour autant les irritaions des piqures de moustiques, elles provoquent des saignements et les marques restent longtemps. A l'heure où j'écris ces mots, c'est à dire 2 mois et demi plus tard, j'en vois encore les marques !

Snack Pruneau patate à Grandes Piles
Tous près du village forestier, nous avons repéré un snack dont le nom prête à sourire : PRUNEAU PATATE.

 

 

En fait PRUNEAU c'est le nom des propriétaires et PATATE c'est pour frite. On dirait donc chez nous "friterie Pruneau". Beaucoup de locaux s'arrêtent ici. On en déduit donc que l'endroit est correct pour un bon rapport qualité/prix. L'intérieur est nickel et l'accueil est charmant, les hamburgers sont bons et Patrick et Nicolas testent la fameuse poutine québécoise !
La POUTINE c'est particulier tout de même : Il s'agit de frites recouvertes d'une sauce, genre "jus de viande" et de cheddar en grains. Comment expliquer cela ? C'est absolument introuvable chez nous. Ce fromage ressemble à des petits morceux de mozzarella quand vous le voyez et à une substance caoutchouteuse quand vous le manger. Surprenant !

 

La même mais avec de la viande en plus :


Je préfère mon hamburger normand c'est à dire viande, camembert et canneberges.... chercher l'erreur... mais c'est bon !

Après Grandes piles, la route devient belle entre lacs et forêts.

 

 

En "montant" vers le nord, le ciel devient plus chargé...

 

Les camping-cars canadiens n'ont rienà envier à ceux de leurs voisins américains !

 

La pourvoirie de la Seigneurie du Triton
Je dois d'abord expliquer ce que signifie "pourvoirie". Il s'agit d'un concept apparemment nord américain qui désigne un territoire bien délimité pour la chasse et la pêche. Ces territoires disposent de logements plus ou moins aménagés pour les touristes qui ne sont ni pêcheurs ni chasseurs et c'est le cas de la célèbre "Seigneurie du Triton" qui propose un hébergement de type hotellier doté de tous les services. A cette époque de l'année il n'y a pas de chasse et les eaux sont trop chaudes pour de bonnes pêches. Aussi nous croiserons très peu de pêcheurs durant le temps que nous passerons ici.

Pour arriver à la pourvoirie il y a une sorte de « rituel ». Il faut d'abord quitter la route nationale qui mène du nord au sud, puis parcourir sur 30km, une route en « montagnes russes » qui mène au village du Lac Edouard. Cette route est vraiment très amusante (l'été car l'hiver ce doit être délicat ). Je n'aimerais pas devoir la faire en vélo !


Lac Edouard n'est pas vraiment un village mais plutôt un territoire dédié à la chasse et à la pêche qui comprend plusieurs pourvoiries dont la « Seigneurie du Triton ».

Ensuite, en suivant les pancartes ou le GPS nous tombons immanquablement sur le « dépanneur  chez Lynon ».

Lynon est assise en bout de table et visionne un épisode de la série « Josephine ange gardien » à la télévision. Son magasin fait aussi office de restaurant, poste, ... bref ici elle s'occupe de tout. Très gentiment elle compose gratuitement le numéro de téléphone de l'hotel afin que je prévienne de venir nous chercher. Elle nous indique ensuite, toujours avec le sourire, la route, ou plutôt le chemin à suivre pour arriver au parking de l'hotel.
Il nous reste donc 10km de piste nous goudronnée pour arriver à destination. C'est là que l'on comprend l'isolement du bazar !

 

 

 

Arrivés sur le parking nous subissons les assauts des mouches noires. C'est épouvantable !! Est-ce le temps orageux qui les attire ???


Nous sommes seuls sur le ponton...mais pas pour longtemps car un couple de marseillais vient nous rejoindre. Nous comprendrons vite que la Seigneurie du Triton est très appréciée des européens.

 


Le bateau vient nous chercher pour nous mener à l'hôtel et c'est au détour d'un bras d'eau que nous découvrons enfin la pourvoirie.

 


J'imaginais le bâtiment principal, le club house, plus grand.
A l'intérieur c'est un véritable musée et les trophées de chasse sont légions.

 

 

 

 


Une jeune femme très aimable nous accueille et nous présente un historique des lieux.

L’origine de La Seigneurie du Triton remonte aux années 1870, époque où les villes de Québec et de Chicoutimi furent reliées par le chemin de fer. Un ingénieur ferroviaire du nom de Alexander Luder Light devint le père du Triton Fish and Game Club qu’il fonda en 1886. C’est ainsi qu’il rendit accessible un territoire ne comprenant pas moins de 200 lacs. L’âge d’or du Triton Fish and Game Club fut durant la première partie du 20e siècle. Le Club reçut des membres éminents tels que les présidents américains Theodore Roosevelt, Harry Truman, certains membres de la famille Rockefeller et de la famille Molson, Winston Churchill, ex-premier ministre britannique et bien d’autres
Aujourd'hui le domaine est moins étendu mais représente tout de même près de 200km2.


Après l'accueil et l'historique du site nous sommes conduits à nos chambres J'ai réservé dans le bâtiment « faunique » juste à côté du « club house ». Les chambres sont petites mais agréables, toute en bois et disposent d'une salle de bain individuelle, ce qui n'est pas le cas de celles qui sont au club house.

 

Gênés par la chaleur et les mouches nous nous installons sur les fauteuils en bois de la terrasse afin de profiter tranquillement de l'ambiance et du calme des lieux.

 

 

L'endroit est certes isolé mais possède un accès internet en wi-fi .

Ci-dessous l'un des chiens de la maison.

 

 

 

Après un repas tout à fait correct, nous passons la soirées avec d'autres vacanciers et l'animateur qui nous parle des expressions québécoises.

 

Le soir tombe sur la pourvoirie. Ce que nous pensons être des cris d'élans ne sont en fait que les étranges meuglements des crapauds buffles qui portent bien leur nom. Demain lundi devrait être une belle journée. Nous en profitons pour réserver un tour en hydravion.

 

Nous nous endormons très vite, fatigués mais apaisés par la nature tranquille des lieux.

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