|
Jour
26
|
Mardi 26 juillet
La route des acadiens
Ils sont arrivés ici, ont cultivé la terre mais
les anglais les ont chassés. Ils se disaient neutres, mais
comment peut-on résister quand les grandes nations se querellent
pour se diviser le monde ? Nous poursuivons notre route avec un
détour par GRAND PRE, l'endroit où la déportation
des acadiens a commencé.
|
Notre route nous conduit aujour'hui de la Nouvelle-Ecosse au Nouveau-Brunswick.
Nous quittons Halifax et le Waverley Inn. Le petit déjeuner est
correct sans plus. On a beau dire, le petit déjeuner dans les
hotels ne vaut pas les petits déjeuners personnalisés
des B&B
Le site historique de GRAND PRE rend hommage aux acadiens déportés
à travers le monde. C'est d'ici qu'ont été déportés
les premiers acadiens.
Une vidéo nous est tout d'abord présentée. Elle
comporte surtout des extraits de films. Le montage est très bien
fait.
On y apprend que les acadiens se déclaraient neutres c'est à
dire qu'en tant que fermiers ils ne voulaient être ni assimilés
à des français, ni à des anglais.
Jusqu'à présent je ne connaissais pas bien cette histoire,
sauf la partie "larmoyante" où l'on voit les familles
séparées puis expulsées sur des navires vers l'inconnu...
Dans la video, les français sont présentés comme
des méchants qui "obligent" les acadiens à rester
à leurs côtés.... et les anglais sont aussi des
méchants puisqu'il assimilent les acadiens à des français
et les expulsent.
S'affranchir de la France à cette époque en se déclarant
neutre était donc bien risqué. Je comprends mieux pourquoi
on parle peu de l'Acadie en France.
Mais que dit l'histoire acadienne ?
Extrait du site "cyberacadie" :
La plus importante migration de Port-Royal s'est produite en 1680 et
en 1690. Pierre Melanson et sa jeune femme, Marguerite Minus d'Entremont,
ont fondé le village de Grand-Pré en 1682. Les colonies
de la région du bassin de Minas ont connu une croissance rapide,
la population étant composée de jeunes couples féconds.
Les Acadiens avaient avantage à s'établir dans des endroits
qui, comme Grand-Pré, garantissaient l'accès au marché
de la fourrure et aux voies de transport. Ils y ont été
à l'abri des interventions des autorités.
Sur la Rivière Canard, les Acadiens ont construit des digues
pour éviter que les eaux n'inondent leurs petits villages. On
peut encore aujourd'hui voir des vestiges de leur uvre en certains
endroits.
La population en pleine croissance a accueilli avec plaisir son premier
missionnaire à Grand-Pré, soit le père Claude Mireau.
En 1693, la population continuait de croître, on avait atteint
297 colons, qui habitaient sur 360 acres de terre cultivée et
possédaient 461 bêtes à cornes, 390 moutons et 314
cochons.
Dès 1730, les Acadiens sont reconnus comme un peuple neutre au
plan politique. C'était un fait connu des premiers Lieutenant
général britanique qui ont tenté de leur faire
prêter serment d'allégeance aux Acadiens, au nom de la
couronne britannique.
Pendant plusieurs années, la couronne britannique a tenté
de faire signer aux Acadiens le serment d'allégeance. Les Acadiens
n'ont pas signé et sont demeurés sur les terres qu'ils
avaient colonisées.
La déportation est sans aucun doute l'événement
le plus tragique de l'histoire des Acadiens. Puisque Grand-Pré
était l'établissement le plus peuplé en 1755, c'est
là que la déportation des Acadiens a commencé.C'est
le colonel John Winslow qui a ordonné aux hommes de la communauté
de se rassembler à l'église Saint-Charles des Mines le
5 septembre 1755 à 15 heures. À Piziquit (Windsor), c'est
le capitaine Alexander Murray qui a donné les ordres, au Fort
Edward. C'est là qu'on a dit aux hommes de Grand-Pré que
leurs terres, leurs maisons et leurs animaux allaient être confisqués
et leurs familles chassées de la province.
Plus de familles ont été déportées de Grand-Pré
que des autres régions acadiennes, non seulement parce quil
s'agissait de la région la plus peuplée, mais aussi parce
qu'il s'agissait du centre agricole et commercial le plus important.
La population de la paroisse de Saint-Charles a été déportée
dans un endroit situé entre les villages de Horton Landing et
de Wolfville.
Environ 2 200 Acadiens ont été déportés
de Grand-Pré entre les mois d'octobre et de décembre 1755.
Peu de temps après, les maisons et les granges étaient
brûlées.
On estime que 6 000 Acadiens ont été déportés
de la péninsule de la Nouvelle-Écosse en 1755. Beaucoup
sont morts sur les navires. Les survivants de la déportation
ont été répartis par groupes dans les colonies
anglo-américaines, du Massachusetts à la Caroline du Sud:
900 au Massachusetts, 675 au Connecticut, 200 dans létat
de New York, 700 en Pennsylvania, 860 au Maryland, 1150 en Virginie,
290 en Caroline du Nord et 320 en Caroline du Sud.
Les déportés qui sont revenus plus tard dans les
Maritimes n'ont pu s'établir de nouveau sur leur ancienne terre.
Dès le milieu des années 1760, le gouvernement avait déjà
redistribué toutes les terres acadiennes fertiles de Grand-Pré
et de la vallée d'Annapolis aux colons protestants de la Nouvelle-Angleterre,
connus sous le nom de Planters. Les Acadiens ont dû s'établir
sur des terres moins fertiles et ont dû apprendre à pêcher
au lieu de cultiver.
En l'espace d'une dizaine d'années, la région la plus
prospère de la Nouvelle-Écosse a été vidée
de sa population et repeuplée par une autre population.
Aujourd'hui, une grosse croix de fer forgé indique l'endroit
où les Acadiens de Grand-Pré ont été embarqués
sur les navires et emportés sur le bassin Minas. Au parc national
historique de Grand-Pré, on trouve également une réplique
de l'église St-Charles.
***
Reprenons notre visite de Grand Pré
Statue d'Evangéline, symbole du drame Acadien
La déportation des acadiens
HOPEWELL ROCKS est le fameux "Etretat" canadien où
les marées à forte amplitude de la baie de Fundy ont façonné
les falaises en éparpillant les roches.
Ce qui est amusant c'est que ces hauts rochers conservent leur Flore
en surface et surtout des arbres, ce qui leur fait un chapeau de verdure.
Des employés du parc sont présents en bas sur la plage
(dire plutôt les fonds marins lorsque l'on parle de ce site) pour
veiller à faire remonter les touristes dès que la mer
devient trop haute.
Il y a beaucoup plus à voir en marchant sur le sable que la traditionnelle
photo que l'on nous présente souvent. C'est donc une bonne surprise
même si le temps n'est pas de la partie !
Non loin de là, nous avons réservé au MAPLEGROVE
INN, un très beau B&B tout jaune vif, charmant. La chambre
est vraiment jolie et décorée avec goût. L'accueil
est très chaleureux. Nous avons pris la table d'hôte et
c'est bon et soigné. Un endroit à recommander.
< Jour précédent
- Jour suivant >
< Retour index
|