Jour 5

Jeudi 7 mai 2015

Sossusvlei en première classe
… où comment transformer une banale excursion en un souvenir impérissable...

 

A 5h30 du matin, il fait encore nuit noire lorsque nous nous rendons au restaurant du lodge pour le petit-déjeuner.


A notre grand étonnement, il y a du choix. Seuls les plats chauds ne semblent pas encore disponibles, enfin c'est ce que nous pensons car à cette heure nous nous contentons d'un petit-déjeuner léger.
Pour cette journée d'excursion à Sossusvlei, nous serons accompagnés par un autre couple de notre génération, des Allemands, Robert et Sabine. Angula, rencontré la veille au soir, sera notre chauffeur et guide.
Chapeau, lunette de soleil, ambre solaire... On est paré, l'aventure peut commencer.

Notre attente à l'entrée du parc est de courte durée.

Les voitures s'engouffrent dans le parc sur la voie unique qui permet d’accéder à Sossuvlei.

Sossusvlei est un désert de sel (salar) et d'argile dans le désert du Namib, se trouvant dans le parc de Namib Naukluft en Namibie. Il consiste en un oued pénétrant depuis la localité de Sesriem sur une soixantaine de kilomètres d'est en ouest dans la zone des dunes du désert.

Alimentée par la rivière Tsauchab, l'endroit est connu pour ses hautes dunes de sable rouge entourant l'endroit, formant une mer de sable (dunes de Sossusvlei). La faible végétation comprend notamment l'Acacia erioloba, n'est que peu arrosée par la rivière Tsauchab, dont l'eau se perd rapidement dans l'argile asséchée.

Dead Vlei et Hidden Vlei sont d'autres salars connus situés à proximité de Sossusvlei.
Sossusvlei est le site touristique le plus visité de Namibie. (Source : Wikipedia)

Autruche sur la route, dans la lueur de l'aube...

 

Nous nous arrêtons pour admirer le lever du soleil.

 

 

Une petite brume plane au ras du sol. Elle ne résistera pas au lever du soleil

 

 

Au loin, les montgolfières s'élèvent dans le ciel du désert du Namib. Nous les retrouverons plus tard.

 

Angula stoppe le véhicule près d'une dune et scrute les empreintes laissées par les animaux. Ici des traces d'oryx.

 

Mais ce qui l’intéresse, c'est plutôt ce genre d'empreinte :

Elle lui permet de débusquer une petite vipère des sables.

Bitis peringueyi est une vipère appelée communément vipère du désert de Namibie ou vipère de Péringuey. C’est un serpent venimeux qui évolue dans les milieux désertiques de Namibie et d’Angola.

La vipère ne reste pas longtemps visible car elle court se réfugier sous le sable.

Il nous présente ensuite la "Dancing white lady" en d'autres termes la "Dame blanche qui danse". Il s'agit d'une araignée qui s'enfouit dans le sable. Évidement, quand on creuse près du petit trou d'accès à son "terrier", on la dérange. La dame qui n'apprécie guère se met alors en position d'attaque. Pour ma part, c'est plutôt moi qui me suis mise à "danser" lorsque le guide l'a débusquée. De voir une araignée foncer comme un bolide provoque toujours chez moi une certaine "panique" si bien que je n'ai pas fait de photo.

Les mongolfières ont gagné du terrain depuis leur décollage.

 

Bientôt elles atterriront. Nous pouvons les admirer de plus près tout en sachant que demain, si tout va bien, c'est nous qui serons là-haut !

Nous reprenons la route en stoppant parfois près des jolies dunes de sable rouge...

 

Angula s'arrête lorsqu'il y a des animaux à admirer dans la belle lumière du soleil matinal. Ici, un couple d'oryx majestueux...


Un chacal retient l'attention du guide. Il tient un morceaux de Springbok dans sa gueule. "Sans doute une femmelle qui doit nourrir sa portée" nous explique le guide …


Les dunes jouent avec le soleil et les couleurs avec les ombres....

 

 

L'ascension de la dune 45 (car située à 45km de la porte d'entrée du parc) est très prisée car, située à seulement 300m de la route, sa base est accessible en 4X4.

 

Encore des oryx... et des dunes...

La fin du parcours vers Sossusvlei est beaucoup plus sportive. Les touristes disposant d'un véhicule 4X4 qui le souhaitent, peuvent emprunter la piste très sableuse comportant de nombreuses ornières. Les autres ont des navettes à leur disposition.

Admirez le joli cœur au sommet de cette dune...

Nous sommes maintenant rendus à Sossusvlei.

Pour se rendre à Deadvlei, une cuvette de sel avec des arbres morts, il y a deux possibilités :
- Monter du Big Daddy, la haute dune dominant le "vlei"
- Contourner la dune en restant sur du "plat".

Nous optons pour la première solution.

La montée n'est pas si difficile et nous avançons à un rythme très "cool".

 

Du haut de la dune, une jolie vue sur Dead vlei, mais aussi sur les autres vlei (déserts de sel), s'offre à nous.

Angula nous propose de descendre la pente. Patrick n'est pas très rassuré. Lui, son truc c'est les montées, les descentes il déteste. Ça tombe mal.
Je tente la glissade sur les fesses mais sans succès. Il aurait fallu prendre un sac plastique, mais toutes les fantaisies de glisse genre luge et planche sont interdites ici : Nous sommes dans un parc national, un espace protégé, et ce n'est pas plus mal.


Je m'élance alors à fond. C'est le fun ! Le guide a l'air inquiet de me voir débouler ainsi à "fond de train". Je fais du ski, je n'ai pas peur, je suis "rembourée" et puis ici, c'est tout mou....


Les autres m’emboîtent le pas... moins vite...


Arrivés en bas, nous nous débarrassons du sable accumulé dans les chaussures et nous nous adonnons à la photographie dans ce lieu irréel...

Ce n'est pas très compliqué : bonne lumière, sujets immobiles, belles couleurs... Pas facile de rater ses photos dans ces conditions !

 

Le moins que l'on puisse dire c'est que ici, l'ombre se fait rare !

 

Soleil sur Big daddy

Fronde géante...

Sol craquelé

 

Essayons sous une racine...

Le retour s'effectue par le chemin sans dénivelé. Angula reprend le volant pour peu de temps. Il nous emmène à l'ombre d'un bel accacia pour une pause café et sort le grand jeu :
Table, nappe, chemin de table pour la déco, petits gateaux, et tout le reste... Quel service ! Nous sommes impressionnés...

Retour avec arrêt au parking des navettes (parcequ'il y a des toilettes). Un corbeau-pie

Nous reprenons la route du retour. A un moment Angula bifurque vers un endroit situé près d'une dune, où visiblement il a ses habitudes.
Nous nous installons sous un autre très bel accacia. Des tas de petits oiseaux, des républicains sociaux, gazouillent dans les branches. Ils n'ont visiblement pas établi leur nid dans cet arbre. Mais qu'attendent-ils donc?


Si nous avions été impressionnés du service "pause café" du matin, ce n'est rien à côté de ce qui va suivre :
Angula sort non plus une, mais deux tables, la nappe blanche, un chemin de table, différent de celui matin, pour la déco, assiettes, couverts, verres à pied, ronds de serviettes, serviettes en tissus évidemment, sans oublier le saut à glace pour le vin blanc... Quel luxe !

J'allais oublier la touche finale : le lavabo de brousse avec les petites lotions… Incroyable !

Le pique nique est délicieux et très agréable.

Avant de partir, Angula n'oublie pas de donner à boire aux petits oiseaux en laissant les glaçons au pied de l'arbre. Voilà donc ce qu'ils attendaient et ils apprécient particulièrement : l'eau est précieuse dans le désert !

Nous poursuivons par la visite du canyon de Sesriem. Il n'est pas sans nous rappeler quelques endroits des États-Unis. J'adore !


Étroit par endroit, mais peu profond, on voit que l'eau et le temps ont fait leur œuvre.


Malgré un petit passage escarpé, le fond du canyon est facilement accessible.


Même dans cette nature hostile, un arbre pousse...


Au fond du canyon, l'ombre est appréciable. A cette heure de l'après-midi la température est élevée ici (environ 36°).


Angula vient de découvrir une petite vipère à cornes sur un rocher. Venues du désert, elles tombent souvent dans le canyon. Elles sont très dangereuses.

Alors que l'on pense arriver à la fin du canyon, Angula nous emmène au delà d'un ébouli. L'accès est un peu plus sportif. Même si je me demande comment je vais bien pouvoir faire pour revenir car je suis "courte de pattes", je m'amuse bien à crapahuter à travers les blocs de rochers.

Nous arrivons alors dans un cul de sac avec un petit étang. Angula jette un petit cailloux et l'on voit alors des poissons chats remonter à la surface... Etonnant !

Le retour se fait sans problème car il y a de quoi poser les pieds pour remonter sur les rochers, même avec mes "courtes pattes".

Au final nous avons adoré se promener dans ce canyon. Nous sommes vraiment ravis de notre journée. J'avais lu de nombreux commentaires positifs au sujet de cette excursion organisée par le Hoodia lodge. Elle a dépassé toutes mes espérances.

Retour au lodge ou une jeune femme souriante nous tend un plateau avec des serviettes rafraîchissantes. Thomas, le propriétaire, toujours fidèle au poste et toujours aussi sympathique, est impatient de savoir comment s'est passée notre journée. Il nous offre une boisson et s'assoit avec nous en nous indiquant que Namib ballon a téléphoné pour notre heure de rendez-vous demain au Sossuvlei lodge. Il nous donne tous les conseils utiles au bon déroulement de notre matinée. Nous devrons partir encore plus tôt que ce matin !

Il est temps pour nous de rejoindre notre bungalow, d'assister au dernier coucher de soleil sur le Hoodia et de nous préparer pour le diner.

 

 

 

Là encore, le diner est dans la continuité de celui d'hier bon et raffiné :

- Petite quiche à pate fine
- Brochette d'Oryx
- Gateau au chocolat (très fin)

En regagnant notre chambre, nous remarquons un visiteur sur la terrasse, un gecko avec ces petites ventouses aux pattes.


Je ne me souviens plus du namibien qui disait "pour reconnaître un lézard d'un gecko, il faut le jeter contre une fenêtre. S'il tombe c'est un lézard, s'il reste collé, c'est un gecko !".
Je n'ai pas essayé !


C'est notre dernière nuit au Hoodia. C'est dingue de penser que dans une nature aussi hostile, un endroit comme celui-ci puisse nous apporter autant de satisfaction !


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