Jour 3

Lundi 5 mai 2015

Rouge comme le sable du Kalahari...
Sur la dune de sable rouge, la girafe a pris de la hauteur et sa silhouette gracile se détache sur le bleu intense du ciel Namibien...


Après un bon petit déjeuner, il est temps pour nous de quitter la Londiningi guesthouse.
Nous passons dans un grand supermarché SPAR de Windhoek afin de faire le plein de boissons. Notre véhicule dispose d'un frigo dans le coffre. Le magasin est nickel. La clientèle est blanche. On trouve vraiment de tout ici et rien ne distingue les rayons de ce supermarché namibien d'un supermarché européen sauf les produits qui viennent quasiment tous d'Afrique du sud.

10h30 : En route pour l'Aventure. Cette fois ça y est, on est dans la campagne !
Les alentours de Windhoek me font penser à la Provence et à sa garrigue, sauf qu'ici, on peut voir des babouins sur le côté de la route.

La chaussée asphaltée est nickel. On y croise de gros camions venant du sud, donc certainement d'Afrique du Sud car c'est de là que proviennent 90 % des marchandises que l'on trouve dans les magasins.
La route est souvent droite et interminable. D'ailleurs c'est le principal reproche que l'on peut faire aux routes ou pistes Namibiennes : Elles sont souvent, de ce fait, "soporifiques".

Nous savons qu'à un moment nous allons devoir tourner sur une piste de type "gravel road". Nous sommes à la fois inquiets et excités. En fait on ne peut pas dire qu'il s'agisse réellement d'une piste tant la chaussée est large et plane mais plutôt d'une route non macadamisée.
Nous sommes donc à la fois rassurés et déçus car c'est toujours aussi... droit !


A l'entrée de la gravel road nous dégonflons les pneus : 2 bars sur le macadam, 1,8 sur les gravel road et encore moins sur du sable. Comme ils sont chauds, nous savons que la mesure risque d'être un peu faussée. Pas grave, nous avons un compresseur qui nous permettra de regonfler un peu au besoin.
J'aurais au moins appris à dégonfler et regonfler des pneus en Namibie !

Sur cette route, nous apercevons les premières lignes de dunes de sable rouge du Kalahari.

Le désert du Kalahari s'étend sur 3 pays : L'Afrique du sud, le Botswana et la Namibie. En Namibie, il occupe sur une large bande à l'Est, depuis le Nord jusqu'au Sud du pays.

Nous arrivons à la grille d'entrée du BAGATELLE KALAHARI GAME RANCH on un employé du lodge contrôle si l'on est bien sur la liste des clients. Ouf, on y est !

Après, il nous faut emprunter une véritable piste de sable rouge qui nous permet d'arriver jusqu'au bâtiment principal sans problème au bout de 5 à 6 km. Il faut dire que le domaine fait tout de même plus de 7000 ha !


Je regarde amusée, la course et les sauts des gracieux springboks qui détalent à l'approche de notre véhicule. Nous en verrons des milliers durant notre voyage.
Ce qui rend cet animal amusant s'est qu'il est capable de sauter des 4 pattes en même temps, comme s'il était monté sur ressort ! Mais il est très difficile de le photographier ainsi.

Le Springbok (du néerlandais : littéralement bouc (bok), à ressort (spring) ; Antidorcas marsupialis), ou euchore, gazelle à poche dorsale est une gazelle d'Afrique méridionale dont le nom afrikaans signifie « antilope à ressort » (littéralement bouc ou antilope mâle, à ressort), de par son aptitude à exécuter de grands bonds, lorsqu'il est poursuivi par un prédateur.

De forme élancée, le springbok est fin, léger avec de longues pattes fines et des sabots frêles, serrés et très pointus (l'idéal pour la course). Cette gazelle a la particularité d'avoir des muscles spécifiques en forme de ressorts au niveau des cuisses ce qui lui permet d'atteindre des sauts jusqu'à 3.90 mètres de haut et 15 mètres de long !) et sa colonne vertébrale est très flexible. Son organisme est donc idéal pour la course ; il est doté d'un grand VO2max (volume d'oxygène inspiré à l'effort), ses poumons sont très développés et son cœur n'est pas petit contrairement aux félins, ce qui lui permet d'être plus endurant.

Vitesse: 88 km/h en moyenne sur un sprint de 2 000 mètres5, avec une pointe max à 115 km/h6 sur 400 mètres.
Course de fond : Les springboks peuvent tenir une vitesse d'endurance de 50 km/h sur une distance de 6 kilomètres environ.
Saut en hauteur : généralement, ils font des sauts de 1 à 2 mètres de haut, mais parfois ils peuvent s'élever dans les airs à 4 mètres de haut7,8.
Saut en longueur : jusqu'à 15 mètres9 (c'est la première antilope sauteuse)

Le springbok est un champion d'athlétisme, c'est un coureur extrêmement rapide10, qui peut atteindre jusqu'à 80-90 km/h en moyenne et 115 km/h en pointe. (source Wikipedia)


A l'accueil il y a deux jeunes filles, une blanche et une noire. Elles sont hésitantes et pas vraiment souriantes. Elles nous tendent une clef mais sont incapables de nous dire où se trouve le bungalow. On suppose qu'avec le numéro 1 ce doit être le premier ??? Bingo !

 

Le bungalow/chambre (photo prise au matin) :

La vue de la terrasse (photo prise au matin) :

La chambre est vaste et comprend un réfrégirateur. En revanche il y a beaucoup de moustiques. La bombe aérosol laissée à disposition des clients (on en trouvera partout dans les chambres où l'on séjournera), ne sera pas inutile ce soir. Cela paraît bizarre qu'il y ait tant de moustiques dans un endroit aussi chaud et sec que le Kalahari. Peut-être se sont-ils regroupés ici parce qu'il y a une piscine ?

Petit tour des lieux. Le jardin (photo prise au matin) :

La piscine (photo prise au matin) :

La terrasse (photo prise au matin) :

Le coin boutique dans le lobby :

Nous avions commandé un "lunch pack" (panier pique-nique) à la Londiningi guesthouse mais nous avons à peine le temps de le déguster qu'il nous faut déjà repartir car nous avons rendez-vous à 15h pour un sundown game drive" (une excursion animalière au coucher du soleil).
Avant de quitter la chambre nous vaporisons l'anti moustique. Le résultat sera radical.

Dans le véhicule tout terrain qui nous emmène à travers la propriété, nous retrouvons 2 couples de Français expatriés à Montréal.


Notre chauffeur et guide s'appelle Georges. Il nous emmène tout d'abord à la rencontre d'un troupeau de gnous, animaux emblématique de la savane Africaine.

Arrêt devant un nid de républicains sociaux (Philetairus socius).

Ces oiseaux construisent des nids collectifs qui peuvent atteindre une taille énorme et servir à des générations successives, ce qui leur ont valu leur nom. Ces nids comptent parmi les plus grandes structures construites par des oiseaux, et sont utilisés toute l'année. Ils sont très bien structurés, et maintiennent une température plus supportable que celle de l'extérieur. La nuit, les chambres centrales, où les oiseaux dorment, maintiennent la chaleur. Les chambres en périphérie du nid sont utilisées de jour et permettent aux oiseaux de rester à l'ombre. Cette immense « botte de paille » pouvant atteindre 4 m de haut pour 7 m de long, peut parfois peser plusieurs tonnes et casser son support2 (arbre, poteau, etc.).

Ces nids sociaux peuvent accueillir jusqu'à 500 oiseaux, et sont aussi habités par plusieurs autres espèces d'oiseaux commensaux, notamment par le Fauconnet d'Afrique, ou d'autres petits passereaux. De plus grands oiseaux peuvent même construire leur propre nid sur le nid des Républicains. (source Wikipedia)

Georges nous apprend que si les républicains sociaux ne voient pas d'un mauvais œil que le faucon installe son nid au-dessus du leur c'est aussi parce que celui-ci est capable de les protéger de leur principal prédateur : le serpent qui s'introduit dans le nid pour manger les œufs.
Aussi dit-on qu'il vaut mieux ne pas se reposer sous un nid de républicains sociaux, des fois qu'un serpent n'en tombe...

Vue sur l'immense réserve...

Voici maintenant le seigneur de la savane namibienne, j'ai nommé Messire Oryx. Cet animal majestueux figure sur les armoiries du pays.

L'oryx gazelle, ou gemsbok (Oryx gazella) est une espèce de bovidé souvent considéré comme une antilope, bien qu'il ne soit pas de la famille Antilopinae, mais de la famille Hippotraginae. Sa résistance est essentiellement due à sa capacité à se passer d’eau pendant presque toute l’année. (source Wikipedia)

Je remarque que, souvent, lorsque nous nous approchons d'un animal , il commence par s'enfuir, puis s'arrête brusquement et tourne la tête, pour regarder ce que nous faisons... c'est à ce moment qu'il faut appuyer sur le déclencheur (photo).

Cet Oryx a perdu une corne, sans doute dans un combat. Elle ne repoussera pas.

Pendant que nous roulons, nous demandons à Georges quels sont les animaux que l'on peut trouver sur la réserve. Alors qu'il les énumère, nous (les femmes) réagissons au mot "girafe". Quoi de plus gracile, de plus élégant, de plus exotique qu'une girafe ?

Il n'y a pas besoin de faire un dessin à Georges qui entreprend de facto une recherche pour satisfaire ces dames.
Il ne lui faut pas plus de 5 minutes pour en repérer un petit groupe. Pas mal quand on sait qu'il n'y en a qu'une quinzaine sur 7000 hectares !

Nous avons alors droit à du "hors piste" c'est à dire que Georges se met à "tracer" à travers la savane, vers les têtes de girafes qu'il a repéré.

Les gracieux animaux s'enfuient à notre approche...


...mais, curieuses – oui les girafes sont très curieuses – elles stoppent leur course pour nous offrir une des plus belle image du kalahari : Les girafes ont pris de la hauteur sur les dunes de sable rouge et leur élégante silhouette se détache du bleu du ciel...

Nous nous arrêtons... Moment de grâce et d'émotion... La température est idéale. La lumière est belle. Que demander de plus ?

Georges les suit un moment, au delà de la dune.

Petite famille

Au revoir les girafes !

Dans la réserve, il y a aussi beaucoup d'autruches (qui courent vite. J'ai raté les photos...). Georges nous montre un nid abandonné et nous propose de monter sur les œufs afin de se rendre compte de leur solidité.

Alors que le soleil décline rapidement, nous dirigeons vers l'enclos des guépards que Georges doit nourrir. Il s'agit d'animaux orphelins qui ne peuvent plus recouvrer la liberté. C'est le plus vieux mâle qui nous accueille mais il paraît beaucoup moins sympathique que Kiki (ch jour 1).

Les guépards suivent ensuite le véhicule avant que Georges ne s'arrête pour leur livrer le festin attendu...

 

Et voici pour le plus timide...

Pour terminer ce très beau tour dans le Kalahari, nous grimpons sur une jolie dune de sable (toujours) rouge qui domine le domaine. Là, une table dressée nous attend pour un apéritif en attendant le coucher du soleil.

Celui-ci disparaît rapidement laissant place à une bande rouge/orangé à l'horizon alors que déjà, les premières étoiles apparaissent. Il n'est pourtant que 17h30.

 

 

Le diner est pris en extérieur, dans le boma (enceinte ronde autour d'un feu) , les pieds dans le sable.

Nous avons le choix de l'entrée et du dessert. Nous goûtons au carpaccio de koudou.
En guise de plat principal il y a un buffet avec viandes (springbok, mouton, porc et bœuf) et légumes. Pour le dessert ce sera poire pochée au chocolat pour moi et crème brulée, parait-il délicieuse, pour Patrick.

Un gentil perturbateur fait alors le tour des tables à la recherche de morceaux de pain. Visiblement le springbok est un habitué de la maison. Il a même des morceaux de tuyau d'arrosage sur les cornes afin de na pas blesser les clients. Il saisi délicatement les morceaux de pain qui restent dans les assiettes.

Puis il termine son show par le buffet où il sait exactement sur quelle serviette tirer afin de faire basculer la bannette de pain. On ne lui dira pas ce que l'on a mangé hein ?!

Le bar reste ouvert

Avant d'aller nous coucher, nous nous essayons à la photo de ciel étoilé... C'est pas gagné !

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