Jour 10

Mardi 12 mai 2015

Je l'attrape par la queue...
Dans les guides ou sur le net, on ne nous apprend pas comment tenir un suricate... en cas d'absolue nécessité bien sur... car le suricate mord...


Finalement nous avons passé une bonne nuit dans notre petite cabane.
Comme d'habitude, je m’extirpe du lit pour aller voir ce qui se passe à l'extérieur.
J'en profite pour reveiller Patrick : Il ne faut pas manquer le lever du soleil sur les "red rocks" (roches rouges) du Spitzkoppe.
Comme il est déjà un peu tard, nous décidons de nous rendre au même point qu'hier mais cette fois nous irons jusqu'au "bridge" (pont).
Le soleil n'est pas encore levé quand nous escaladons les rochers. Nous apercevons un steenbok dans les hautes herbes.

Le soleil se lève sur le Spitzkoppe.

 

Nous partons vers le Rock bridge (le pont de pierre). Nous attendons environ 20 m', le temps que le soleil vienne caresser l'arche.

J'ai envie de grimper sous l'arche mais en arrivant au pied, je m'aperçois que les voies d'accès sont plutôt difficiles .

Les parois sont presque verticales et il n'y a pas de prises. Je crapahute difficilement sur les rochers jusqu'à parvenir en dessous de l'arche et je peux vous assurer que ce n'est pas évident avec mes courtes pattes. Avec mon zoom je ne parviens pas à faire de belles photos sous le pont, alors je prends la pose pour que Patrick, resté au loin, puisse au moins immortaliser ce moment vu qu'il a gardé le grand angle. Malheureusement il oublie de débloquer l'autofocus sur l'objectif et tout est flou. Dire que je viens de risquer ma vie pour une photo floue


De retour au bungalow, nous filons direct au restaurant pour prendre notre petit déjeuner.

Oh, mais qui va là ?

Ce sont nos petits amis suricates qui sont libérés de leur cage et se promènent autour de la terrasse.

Trop amusant !

On nous apporte le petit déjeuner avec des "french toasts" c'est à dire du pain perdu. Un des suricates à flairé l'odeur des toasts. Il grimpe le long de mes jambes jusqu'à atteindre la table.
Là, mine de rien, il essaie de croquer dans le toast plus gros que lui. Je l'empoigne sous le ventre et le repose à terre, ce que visiblement la bébête n'apprécie pas car il me mordille gentiment les doigts en signe de protestation, heureusement pas fort du tout.
Il tente une seconde ascension. Je le prends de nouveau sous le ventre, comme un chat, re-mordillements de mécontentement.
Lors de sa troisième ascension, la jeune fille du restaurant l'aperçoit et se met à courir en direction de notre table. Elle empoigne le suricate... par la queue – Là on voit l'habitude des locaux qui veillent à ne point se faire mordre- et nous assistons à l'interpellation de l'animal devenu tout un coup un suricate voltigeur et contestataire. Il est ramené illico presto dans sa cage.
Maintenant nous comprenons mieux le pourquoi d'une cage pour suricates à proximité d'un restaurant !

Nous prenons tranquillement la route vers notre prochaine étape. A la sortie du parc du Spitzkoppe, les enfants attendent les touristes devant des échoppes de fortune. Ils vendent des mobiles et des pierres ramassées dans la région.

Sur les pistes, nous croisons parfois des attelages d'un autre temps, mais qui sont toutefois bien utiles aux autochtones.

Oiseau volant non identifié...

Uis est le bourg important du coin. On y trouve un supermarché, un bureau de poste, une pompe essence et des maisons toute fleuries...

Nous décidons d'aller prendre un verre au Montis usti dont la façade agréable nous fait de l'oeil.


Comme la serveuse est la plus aimable du monde et qu'elle nous propose de déjeuner, nous cédons à la tentation. Avec la chaleur qu'il fait aujourd'hui, environ 35°, cette escale improvisée s'avère être très agréable.

Nous rencontrons notre première pancarte "attention aux éléphants". Même si nous n'en voyons pas de suite, ça fait toujours plaisir de savoir que potentiellement, on peut en voir dans ce coin...

Sur la route, les échoppes se succèdent et ce sont cette fois les madames héréros qui s'activent en faisant virevolter leurs jolies robes afin d'attirer le chaland.


C'est promis, à la prochaine je m'arrête.

La prochaine vend des petites poupées héréro.

Cela me convient bien. En partant la dame me demande si j'ai de la nourriture. Comme nous ne campons pas, j'ai juste quelques bonbons. Cela fera très bien son affaire et surtout celle des enfants.

 

Pour arriver au lodge nous avons le choix entre la piste "normale" que nous devrons reprendre demain matin ou un "chemin des écoliers" qui nous éviterait de refaire 2 fois la même route. Nous choisissons cette option.

Et nous voilà sur un chemin nettement plus "champêtre"...

 

Il faut être prudent sur la route à cause des animaux domestiques car il y a de nombreuses petites fermes d'éleveurs, notamment de chèvres. Le caractère bucolique de cette petite piste nous ravit.

Tiens, un timide steenbok...


Puis soudain, à l'horizon, apparaissent les "mesas" comme aux États-Unis dans la région de monument valley. C'est par ici que nous nous rendons, au Vingerklip lodge, du nom d'un rocher pointé vers le ciel comme un doigt.


Le Vingerklip (doigt de pierre) est l'une des formation rocheuses les plus emblématique de la Namibie. Il se dresse fièrement à près de 35m de hauteur, au-dessus d'une vallée dominée par les terrasses d'Ugab...

Ce lodge est magnifique. Le jardin est sublime et la chambre est décorée avec goût.

 


Chouette, la terrasse donne sur un point d'eau éclairé la nuit.

Comme le soleil va vite s'éteindre et que nous devons nous préparer, je ferai des photos du jardin demain matin.

Le temps de prendre une douche, il est déjà temps de partir car nous avons réservé une table non pas au restaurant classique du lodge, mais à l'eagle nest", le nid d'aigle.

Pour y parvenir il faut tout d'abord suivre un chemin escarpé qui monte en lacets, puis prendre l'escalier. Quand on arrive en haut, on se sent essoufflé mais cela ouvre l'appétit.

Il convient donc de s'y prendre assez tôt si l'on veut assister à temps au coucher du soleil qui, je le rappelle, se couche vers 17h30 !

Le fameux escalier

Vue du lodge

Arrivés en haut, le personnel nous attend avec l’apéritif, façon sympathique de se remettre de ses émotions et de profiter en toute quiétude de la disparition de l'astre solaire sur la terrasse située à flanc de falaise dans le prolongement de la salle de restaurant.

Nous retrouvons un couple d'allemands rencontrés hier matin lors du "living desert tour"

Le cuisinier fait griller la viande à l'extérieur, dans une grande cheminée et le diner se fait sous forme de buffet, rien d'exceptionnel mais c'est bon.


La seule chose qui pêche c'est l'ambiance. Nous sommes environs une douzaine de convives répartis sur des tables de deux et le dîner se passe dans un silence pesant. Un peu de musique n'aurait vraiment pas été de trop...

 

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