Jour 9

Samedi 12 juillet 2014
Les fjords de l'Est
Mais que fait donc ce petit pêcheur Français en terre Islandaise ? Eh bien il cherche son bateau car avec ce brouillard, il ne risque pas de voir le port du village et encore moins la cité de Jean Bart qu'il a quitté déjà depuis des mois... Mazette, c'est loi la Visscherbende* !

* Carnaval de Dunkerque (Bande des pêcheurs) qui traditionnellement se déroulait avant leur départ pour plusieurs mois en mer d'Islande.

Au Smyrlabjörg , le buffet du petit déjeuner est à l’image du buffet du diner : opulent.
Bien rassasiés, nous quittons la région de Höfn pour partir à la découverte des fjords de l’est.

J'ai pas mal lu sur les "fjords longs et majestueux aux montagnes sauvages se jetant dans la mer".

Paysages de vallées et de montagnes sauvages en bord de mer, l'Est est peu peuplé et les rares habitants vivent dans des villages disséminés au fond des fjords longs et majestueux. (Le routard)

Bien sur, en bon touristes, nous préférerions avoir du soleil, mais positivons : nous bénéficions pour l'instant d'un temps typiquement islandais... Bref, on peut dire que nous sommes en immersion complète !

En attendant nous avons le choix : Soit emprunter la route des fjords ou alors couper pour aller visiter les cascades de Litlanesfoss et Hengifoss, en espérant une amélioration du ciel dans les deux cas.

 


Les garçons optent pour les fjords car ils commencent à avoir leur dose de cascades, surtout qu’il y en aura d’autres au programme...

Et s’est parti sur les routes de " l’islande mystérieuse " !

 

Tout au long de notre voyage, nous avons remarqué pas mal de bâtisses abandonnées et, pour tout dire, assez fantomatiques...

 



Nous verrons peu d’élevage de poissons comme celui-ci. Je me souviens en avoir vu beaucoup lors de nos voyages en Ecosse.


Voici la cascade de Folaldafoss, très accessible depuis la route. Elle est complètement " de traviole " !

 


Paysages entre mer et volcans

Nous nous arrêtons à Faskrudsfjordur dit " le villages des français "

Ce village de 650 habitants accueillit des marins français venant pêcher sur les côtes islandaises sur une période allant du XIXe siècle jusqu'en 19141. Le village abrite un musée rappelant les liens franco-islandais locaux, les panneaux de signalisation sont inscrits en deux langues : français et islandais. Entre 4 000 et 5 000 marins Français pêchaient chaque hiver sur les bancs d'Islande.
Faskrudsfördur était un fjord où les pécheurs français se donnaient rendez-vous avec un navire ravitailleur venant directement de France, pour leur livrer du courrier, matériel, provision et du sel afin de poursuivre la campagne de pêche. Ce navire ravitailleur retournait le poisson de la première partie de pêche en France. Cette pratique fut interdite par la suite par les autorités danoises pour limiter la durée et les prises des goélettes lors de la campagne de pêche

Le café Sumarlina est chaleureux et l’accueil est sympathique. Des livres de photographies mis à la disposition du public, relatent l’histoire du village et des pêcheurs français qui y faisaient escale.


Nous prenons une soupe de poisson; une pizza pour Nicolas et un croque pour moi. C’est bon et les prix sont plutôt doux pour l’Islande.

 

Comme dans beaucoup de cafés/restaurants on y trouve à vendre des vêtements tricotés à la main comme des pulls, des moufles et bien sur, d’épaisses chaussettes de laine.

Nous continuons la route des fjords sans toutefois distinguer grand chose des parois vertigineuses des montagnes volcaniques s’élançant dans la mer jusqu’à arriver à Egilsstadir pour y faire quelques provisions.
Nous reprenons la route pour aller visiter Seydisfjordur, un village réputé pour son authenticité et connu pour abriter le terminal de la ligne de Ferry reliant l’Islande au Dannemark.
Le village est en cul de sac et avant d’y arriver, il faut passer un col qui est encore pas mal enneigé pour un mois de juillet...

 

L’eau du lac est encore en partie gelée

 

 

 

Les nuages semblent plus hauts ici que dans le reste des fjords que nous avons traversé jusqu’à présent, ce qui nous permet d’apprécier la hauteur des montagnes se jetant dans le fjord.


Les premières installations humaines dans la zone du village datent de 1848. Le village a été fondé par des pêcheurs norvégiens. Seydisfjordur (Seyðisfjörður) a été une base pour les forces américaines et britanniques durant la seconde guerre mondiale.


Effectivement le village est charmant, mais peu animé.

 

 

 

 

 

 

En revenant dans la vallée de la Lagarfljót, Ô miracle, le soleil fait son apparition !

 

Parfois, sur les pistes étroites, un panneau sépare les voies au point le plus haut, là où l’on ne peut pas forcément voir une voiture arriver en face.

 

Pour se rendre au Borgarfjordur, un autre village en cul de sac où nous avons réservé pour 2 nuits, il faut emprunter une piste qui passe par le col de Vatnsskard, lieu de départ de la randonnée de Storurd que nous avons prévu faire demain.

… et puis on arrive dans un décor sublime...

Blabjord guesthouse est située dans une ancienne conserverie de poisson. D’abord il faut trouver Esther, la propriétaire. On a de la chance, on la trouve de suite.

Les chambres sont petites mais impeccables. Le hic c’est qu’il y en a 11 à l’étage et seulement 3 salles de bains, ce qui fait qu’elles sont souvent prises d’assaut et les WC avec puisqu’ils ne sont pas séparés...


De nos chambres, nous avons une belle vue sur le fjord et sur le village

Nous ne perdons pas de temps et partons à pied à la découverte du village. Pour diner il n’y a pas trop de choix : C’est soit le restaurant du centre culturel situé face à la gusthouse, soit le Alfacafé situé de l’autre côté du village.
Nous optons pour le Alfa café qui est joliment décoré mais pour la suite, quelle déception : Il faut commander au bar, il n’y a pas beaucoup de choix et les portions sont petites.

De plus, il n'y a aucune ambiance. Nous aurions pensé qu'ils diffuserait le match de "la petite finale" de la coupe du monde".

Nous optons pour la soupe maison qui n’est même pas de poissons.
Il est vrai que non loin de là, le poisson sèche...

 

 

Après ce diner qui n'avait rien de gastronomique, nous décidons d'aller voir le match au centre culturel. C'est là que se retrouve les jeunes du village et les touristes du camping et des maisons d'hôtes.

C'est aussi l'autre restaurant/café du village, le Já Sæll. Bon d'accord, vu de l'extérieur ça ne paye pas de mine puisque c'est le centre culturel. La salle de restaurant ressemble à la cantine du club de football de Marke mais l'accueil et l'ambiance du bar/restaurant est bien plus sympa qu'à l'Alfacafé. Nous reviendrons demain...

L'ecran est installé dans la grande salle du centre culturel mais on peut y manger et boire aussi. Les hollandais remportent la victoire contre le Brésil.

Un dernier coup d'oeil sur le fjord avant de se coucher...


S'il fait beau demain matin tôt, j'irai me promener sur la jetée...

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