Jour 18

Lundi 21 juillet 2014
Les macareux du Latrabjarg
Même si on a déjà eu la chance d'en voir pas mal, le Latrabjarg est réputé pour abriter une grande colonie de macareux et ici ils ont un truc en plus : ils nichent au milieu des marguerites...Trop mignon !

Au réveil la grisaille est de retour. Décidément, nous n'en sortirons jamais... Souhaitons que cela se lève plus tard.


Un peu après Isafjordur, il y a un long tunnel à une seule voie qui présente la particularité d'inclure une bifurcation vers Sudureyri. Il ne faudra pas se tromper car nous allons tout droit. J'ai réussi à convaincre Patrick de se lever tôt pour éviter la circulation dans le tunnel.

 

 


Ce genre de tunnel très long évite de devoir passer par un col ou faire le tour des fjords en longeant la côte. C'est un gain de temps considérable pour les habitants d'autant plus que l'hiver les routes sont enneigées.


Tout à coup, j'aperçois un phoque. Nous nous arrêtons. Il est seul sur son rocher...


Nous marchons un peu sur la plage de galets afin de l'approcher. Coquillage sur la plage


La route se poursuit à travers la montagne . Dans les fjords de l'ouest, il est particulièrement fatigant de conduire et il faut être très vigilant. La côte est si découpée ici que la route coupe parfois à travers par la montagne. On ne peut pas faire des tunnels partout. En fait de route il s'agit surtout de piste. A 200m de hauteur il y a déjà de la neige .


Quand l'asphalte se mue en terre remplie de trous, il faut par endroits ajouter le côté vertigineux du truc, et souvent sans parapet au bord du vide... et en plus, quand ça monte et quand il ne fait pas beau, on se retrouve vite dans le brouillard. Ah oui j'oubliais : on ne voit pas forcément les voitures arriver de face ... ni les moutons qui traversent au dernier moment !


Nous arrivons à Hrafnseyri. Il s'agit d'une ferme, d'un ancien presbytère et d'une petite église.
L'église actuelle en bois recouverte de tôle ondulée a été consacrée en 1886. Hrafnseyri a été nommé en référence à l'un des plus grands hommes de la période de Saga (12 ème siècle), Hrafn Sveinbjarnarson. C'était probablement le premier médecin du pays.

Mais l'endroit est surtout connu pour être le lieu de naissance de Jon Sigurdsson, le 17 juin 1811, devenu par la suite le jour national Islandais. Il joua un rôle unique dans la lutte du pays pour l'indépendance et fut membre du Parlement jusqu'à la fin de sa vie. Un musée lui est donc consacré ici mais quand nous arrivons, espérant visiter la petite maison en tourbe transformée en café, tout est encore fermé.



Beaucoup de canards et de cygnes dans les fjords tranquilles

 

 


Nous atteignons la chute de Fjallfos qui est la plus connue des fjords de l'ouest.


De loin on ne se rend pas bien compte mais en fait il s'agit d'une belle cascade en paliers.
Fjallfoss, signifiant littéralement " cascade de la montagne ", est une cascade dominant l'Arnarfjordur. C'est la plus grande des chutes d'eau de la région des Vestirdir.
Elle est composée d'une série de sept chutes ayant chacune son propre nom (Gongumannafoss, Strompglufrafoss, etc.) et dont la plus grande est nommée Dynjandi, (en français "étourdissant "). La chute d'eau s'écoule depuis le flanc strié du fjord sur une hauteur totale de cent mètres. La largeur de Dynjandi est d'environ trente mètres au sommet et soixante mètres en bas de la chute.

Un chemin permet de grimper et d'admirer les chutes une à une

 

 


C'est très chouette mais une nuée de mouches perturbe notre balade.

 


C'est en redescendant que je chute sur le sentier glissant. Heureusement, l'appareil n'a rien ! (accessoirement, je n'ai rien non plus si ce n'est de la boue sur le pantalon).


En bas, je me fait attaquer par une sterne entre les toilettes et le parking alors que je ne traverse même pas leur territoire ! Je dois mon salut à un vieux réflexe de chasse au moustique où je lui décoche un coup de veste que par chance je tiens à la main à ce moment là.


Bouh la sale bête ! A ce moment je me dis que ce ne doit pas être ma journée ou bien que ce lieu ne m'est vraiment pas favorable !

Nous poursuivons la route entre moutons et jolis paysages

 


Bâtisse abandonnée ou abris à moutons


On dirait notre hutte du Kerlingarfjoll


Nous arrivons à Bíldudalur où j'ai repéré qu'il y avait un musée du monstre marin. Il faut dire qu'il n'y a pas grand chose dans le coin, alors dès qu'il y a un truc à visiter, j'ai noté...
Mais les garçons ont faim et le café du musée ne propose pas grand chose. La receptionniste nous conseille un autre café au centre du village. Visiblement, elle n'a pas envie de cuisiner ce midi.

Eglise de Bildudalur

Effectivement nous avons vu cet établissement, le Veitingastofan VEGAMOT en arrivant et vu le monde qu'il y a à l'intérieur, ce doit sûrement être bon... et puis de toute façon, il n'y a rien d'autre...
Nous avons de la chance, il reste une table dans ce petit café sympa qui fait aussi épicerie, poste, lotto, pompe essence etc...
Il n'y a pratiquement que des gens du coin. Je découvrirai plus tard, sur le site internet du village, que " Vegamót joue un rôle essentiel dans la vie de la communauté. En plus d'être une source d'approvisionnement sans avoir à conduire dans une plus grande ville, il est aussi un lieu où les gens se rencontrent, discutent et s'assoient pour prendre un café. Certains viennent manger ici chaque jour... "

L'ambiance est vraiment conviviale et la déco actuelle. Il y a un petit buffet du midi avec soupe et plat du jour. Ce sont surtout les locaux qui l’honorent car c'est à volonté et ce sont de solides gaillards !
Après s'être rassasiés, nous partons visiter le musée des montres marins (photos interdites).


Disons le de suite : c'est décevant. On y retrouve la même video que l'on peut voir sur internet. Le décor est à la " Disneyland " mais sur le fond il n'y a pas grand chose.


Au bout du Patrekfjordurr, se trouve l'épave du Gardar, le plus vieux bateau en acier d'Islande et qui fut construit en Norvège en 1912.


Il s'est échoué ici en 1981 lors d'une tempête et depuis... il se décompose lentement sur cette plage, faisant le bonheur des photographes.
Tentons la photo de face


De ¾

Au moment où l'on repart, on voit un abruti qui est monté sur le pont. Vu l'état du bateau il faut être inconscient pour aller se balader dedans.

Je trouve les eaux du Patrekfjordur particulièrement bleues, voire d'un bleu lagon...

 


C'est sans doute dû au sable blanc présent en cet endroit


Nous passons devant le musée Egill ÓIafssonar à Hnjótur sans toutefois nous arrêter car notre objectif est de profiter du temps relativement beau (ni pluie, ni vent ni brouillard) pour aller voir les falaises du Látrabjarg.

Breidavik est en vue.


Il s'agit d'un hameau, d'une ferme et en fait du seul lieu d'hébergement le plus proche des falaises. Ils le savent et en profitent.
Comme souvent, nous ne verrons pas les propriétaires (ça vaut peut-être mieux pour eux). C'est donc une jeune " job d'été " qui nous attribue une chambre de 3 avec salle de bain.

L'ensemble est défraîchi et la vielle moquette a souffert des inondations.
La chambre est située au dessus de la cuisine des résidents et garce à une orientation très intelligente de l'évacuation de la hotte, nous bénéficions de toutes les odeurs.
Grâce à une isolation phonique tout aussi efficace que la hotte, nous bénéficions également des bruits issus des salles collectives qui se trouvent juste en dessous.
Côté draps, ils ne sont même pas repassés... et ça s'appelle hotel ?
Si encore le prix était dérisoire mais là, payer 39000 ISK (250euros) il y a de quoi être dégouté !
Ce sera le pire hébergement de toutes nos vacances et croyez-moi, je crierai haut et fort au scandale afin d'éviter à d'autres de tomber dan le même piège.

Sortons vite de ce trou et précipitons nous vers les falaises du Latrabjarg tant que la météo est encore favorable...
Arrivés sur le parking il ne faut pas aller bien loin pour les trouver... Qui ? Les macareux bien sur. Ils attendent les touristes tout près du phare...Essayons d'imaginer leur "conversations"...

"Arrête de te nettoyer les plumes Marcel et prend plutôt la pose, y'a des touristes !"


"T'as raison Biloute, regardez-moi, ne suis-je pas craquant ?"


"Avez-vous vu mes marguerites ?"


"Les miennes sont plus jolies, na !"


"Attention les gars, v'là Dédé qui atterrit !"


"Ouf il s'en est fallu de peu pour qu'il écrase mes marguerites !"


Nous suivons le sentier pour aller voir d'autres oiseaux.
Plus loin il y a des mouettes qui font un boucan d'enfer (le macareux ne fait pas de bruit) et des guillemots.


Au large, on aperçoit un bateau de croisière. Il s'agit d'un navire allemand, le Aida Sol..

Les falaises du Latrajbarg sont vertigineuses

Et dire qu'ils y en a qui vont directement plus haut et se penchent au bord de la falaise pour essayer de voir des macareux alors qu'auprès du phare, ils sont bien plus nombreux et viennent carrément vers les photographes !

Allez encore quelques prises, ils sont tellement photogéniques...

 

 


De retour à breidavik nous allons diner au restaurant de la guesthouse puisqu'il n'y a que ça. Il est à l'image de la chambre : cher pour ce que c'est. Ma mini salade de roquette peu assaisonnée sera difficile à avaler.


Nous allons faire une petite balade pour voir la mer. Il faut passer au dessus de la clôture à l'aide d'un escabeau

Malheureusement les étendues d'eau nous empêchent de progresser et le sable est assez mouvant.


Une bécasse garde le portail


Si le site est joli, la chambre nous laisse une telle mauvaise impression que nous nous endormons avec un sentiment mitigé, même si les macareux du Latrabjarg étaient au rendez-vous.
Au début de notre périple, quand nous prenions le petit déjeuner chez Monique, nous avions rencontré des français qui repartaient. Ils nous avaient dit que lorsqu'ils étaient au Latrabjarg, l'accès au falaises était fermé car il y avait trop de vent. C'est ce que je craignais mais heureusement aujourd'hui, la météo était avec nous.

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