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Jour
17
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Dimanche 20 juillet 2014
Les fjords de l'ouest
En préparant ce voyage, j'imaginais des villages perdus
et inhospitaliers, des habitants rustres, un peu sauvages et surtout
peu de touristes ayant envie de venir se perdre si loin de tout...
La réalité est tout autre : des villages charmants
et accueillants et pas mal de touristes malgré la longue
route pour y accéder.
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C'est après avoir pris un bon petit déjeuner préparé
par Holda que nous quittons la Geirshlid guesthouse.
Notre copain et son cailloux avec un autre chien de
la ferme :
Nous avons une longue route au programme. Elle doit nous mener jusqu'à
Isafjordur dans les fjords de l'ouest.
La route suivie ce matin n'a rien d'exceptionnel. De plus, le ciel
n'est pas entièrement dégagé.
Nous nous arrêtons à Holmavik (375 habitants) pour visiter
le musée de la sorcellerie.
Comme le musée fait aussi bistrot/restaurant nous nous prenons
une assiettes de moules qui sont élevées dans un village
voisin. Ce sont des grosses moules de type " hollandais ".
Après le repas, on nous remet un livret en français (pour
moi) et néerlandais (pour les garçons) qui permettent
de mieux appréhender les objets exposés. Sans ces explications,
la visite n'aurait pas grand intérêt.
Le musée est surtout consacré à la période
moyenâgeuse où l'on brûlait des personnes soupçonnées
de pactiser avec le diable. En fait, dans cette période troublée,
certaines pratiques concernaient encore l'ancienne religion nordique
mais on retiendra surtout que ce furent essentiellement des hommes qui
furent condamnés et souvent dénoncés par jalousie
ou pour récupérer leurs propriétés.
Sur deux étages ce petit musée reprend des événements
marquants de cas de sorcellerie s'étant produits en Islande.
Les fjords de l'ouest sont la zone où la sorcellerie a été
la plus active et la plus réprimée du pays et où
de nombreuses personnes ont été considérées
comme étant des sorciers et punies en conséquence. De
manière ludique et pédagogique le petit livret (disponible
en français) retrace les anecdotes les plus originales et les
plus marquantes, dont certaines avec des fins violentes. Intéressant.(Petit
futé)
Port de Holmavik
Nous reprenons la route vers le nord et à après un virage,
les falaises enneigée de Snæfjallaströnd nous apparaissent
comme un mirage. Cette région, qui se termine au nord par la
réserve naturelle de Hornstandir, est pratiquement inhabitée.
Il n'y a aucune route menant à Hornstrandir. Le seul moyen
d'accès est le bateau. Trois compagnies proposent des trajets
réguliers vers la péninsule. Les bateaux accostent entre
autres dans les anciens villages d'Hesteyri, Grunnavík et Hrafnfjörður
dans le Jokulfirdir et ceux d'Aðalvík et Hornvík sur
la façade nord de la péninsule
La réserve est très appréciée des touristes
pour sa nature sauvage et préservée. Plusieurs anciennes
habitations sont utilisés comme résidences d'été
par les Islandais, et plusieurs sites de camping sont aménagés.
L'activité principale est la randonnée entre les différents
ports d'accès et vers les points d'intérêts comme
la falaise de Hornbjarg. Certains circuits sont organisés pour
l'observation des renards polaires, beaucoup d'emplacements de terriers
étant connus.
Nous longeons les fjords interminables en observant les canards et les
cygnes.
En face, des falaises enneigées, inhospitalières et mystérieuses
qui contrastent avec le charme bucolique de la côte où
nous nous trouvons...
Comme nous arrivons à Sudavik, ce peut-être loccasion
de voir les petits renards car j'ai lu sur la brochure trouvée
au musée de la sorcellerie que le Artic fox center recueillait
des petits orphelins.
Sudavik, 165 habitants
Nous entrons dans le petit musée et versons notre
obole.
Le musée est minuscule et comme il y a beaucoup
de monde qui regarde la vidéo, nous ne nous éternisons
pas.
L'enclos des renards se trouve près du parking, derrière
le musée . Nous aurions pu nous passer de payer l'entrée
pour voir le seul petit renard présent.
Nous nous rapprochons de notre destination du soir. Les
falaises deviennent plus hautes...
Au loin, on aperçoit Isafjordur. Avec ses 2 636 habitants,
c'est la ville la plus peuplée, ainsi que lechef-lieu de la région
des Vestfirdir.
Selon le Landnamabok (livre de la colonisation), le Skutulsfjördur
a été colonisé pour la première fois par
Helgi Magri Hrólfsson, au IXe siècle. Au XVIe siècle,
la ville commença à croître grâce à
l'établissement d'un comptoir pour marchands étrangers.
Ísafjörður obtint le statut de ville en 1786. Un musée
local contient la plus vieille maison d'Islande, construite en 1734.
La plus importante collection de maisons à colombages d'Islande
se situe dans la ville. Elles étaient principalement construites
par des commerçants étrangers dans la seconde moitié
du XVIIIe siècle, comme Tjöruhús (construite en 1732),
Krumbúð (1761), et Tu$rnhús (1744) qui abrite maintenant
un musée maritime.
La pêche a été la principale industrie à
Ísafjörður, et la ville possédait même
une des plus grandes pêcherie d'Islande, Ásgeirsverslun.
Le déclin marqué de l'industrie de la pêche, dû
à l'épuisement des ressources et aux restrictions imposées
par le gouvernement dans les années 1980, a poussé les
habitants à chercher du travail ailleurs, en particulier dans
la capitale, induisant une diminution de la population.
J'ignore à quoi sont dues ces marques sur la colline ?
Nous arrivons sous le soleil. Cela fait bizarre de voir des gens en
train de se faire bronzer sur les terrasses.
L'hotel Horn se situe en centre ville.
La chambre est magnifique, spacieuse et très éclairée.
Nous partons à pied vers un restaurant réputé,
le Tjoruhusid, situé sur le port près du musée.
Malheureusement tout est complet ce soir. C'est la première
fois que nous nous faisons refouler.
Nous nous rabattons sur le Edinborg. Bonne pioche, nous ne serons pas
déçus par le " skillet " (poêlée)
de poissons du jour. Nous discutons un bon moment avec un couple de
français sympas.
Je n'aurais jamais imaginé qu'il y avait tant de touristes dans
ce coin pourtant perdu et difficilement accessible de l'Islande.
Notre promenade " digestive " nous mène sur
le port...
...et à travers les rues de la ville
pour se terminer par de jolis reflets sur les eaux calmes du
fjord
C'est dans cet univers paisible, avec le plaisir du soleil retrouvé,
que nous nous endormons avec la sensation d'être, si ce n'est
au bout du monde, au moins, tout au nord du pays. Demain, il faudra
redescendre...
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