Avant d'entrer dans le village, il nous faut faire le plein d'essence. On parle rarement dans les carnets de voyage de cet embarras devant la pompe essence... Eh oui, une fois trouvée la fente pour introduire la carte de crédit, voilà la machine qui nous demande, non pas le code de la carte, mais le code postal de notre région !...Nous voici donc bien embarrassé pour prendre le carburant et Patrick de devoir demander au pompiste comment faire ! Heureusement que l'humain suplée parfois la machine qui n'a pas prévu que des étrangers puissent venir chercher du carburant !!! Nous aurons ce tour plusieurs fois au cours de notre voyage ! SOLVANG est un charmant village de style Dannois très fleuri avec son moulin et des maisons typiques et colorées. Les boutiques sont attirantes et nous nous laissons tentés par quelques patisseries pour le pique nique prévu ce midi sur la côte. La visite du village est très appréciable au matin car il n'y a pas beaucoup de monde dans les rues.
Direction donc la côte. En passant près de San Obispo je remarque le Madonna Inn, l'hotel hyper kitsch dans lequel j'avais eu envie de dormir vu qu'il dispose de chambres démentielles!.. Finalement l'environnement de l'établissement n'a rien d'original : le bord de l'autoroute ce qui explique que peut-être qui aient mis le paquet sur l'intérieur "so amazing!" Arrivée sur MORRO BAY c'est la déception car la brume, enfin, les nuages bas de brume, se sont posés sur la mer et la côte ...Nous ne verrons donc pas Morro bay et nous poursuivons vers Cambria. Et là, tout à coup, c'est le drame !! Le tableau de bord indique qu'il faut changer l'huile !!! Patrick peste
contre le loueur. C'est un peu fort de nous louer une bagnole pour le
mois sans avoir fait la vidange !!! Moment d'angoisse (sauf que l'on est pas en plein désert, moment
de doute, moment de rage, moment de désespoir... J'imagine la
nana avec son casque de téléphone à New Delhi (voir
slumdog millionnaire) en train d'essayer de nous situer sur une carte
(ils n'ont donc pas google map?) Arrivés à l'adresse indiquée, nous nous retrouvons
à l'entrée d'un vaste centre commercial, sic ! Wahouuu quel lobby !! On dirait l'hotel Alliance de Lille, un ancien
cloitre couvert d'une verrière pyramidale dans sa version moderne
! Il est 14h et les ados ont faim. Alors on stationne l'auto à
l'ombre et on entre dans le premier truc venu où l'on a vu sur
la vitre que l'on pouvait avoir des salades. Nous repassons devant le Madonna Inn pour la seconde fois puis rejoingnons la côte et MORRO BAY qui cette fois n'est plus dans le brouillard et se signale surtout par les grosses cheminées de sa centrale electrique ( ) Nous venons donc de prendre 2h de plus sur le planning prévu. Tant pis nous ne visiterons pas Point Lobos. Nous nous arrêtons tout de même à l'endroit que
j'avais prévu pour pique niquer, histoire de voir si les coordonnées
GPS relevées étaient exactes. Yep, TOMTOM a l'air compatible
avec les coordonnées données par google map.. mais pas
pour toutes...
La route qui suit attaque littéralement la montagne et donne l'impression de toujours monter sans jamais redescendre. Nous atteignons une hauteur assez vertigineuse...
Je vole quelques photos de la route car Patrick n'a pas l'intention de s'arrêter partout !... Je lui explique que nous devrons impérativement nous arrêter à Julia Pfeiffer Burns, un des points de vue des plus remarquables de la côte. Julia Pfeiffer Burns est exactement comme sur les nombreuses photos que j'ai vues de l'endroit. La cascade n'est pas à sec et l'endroit ensoleillé à souhait est ravissant.
Nous terminons la route de BIG SUR avec un soleil déclinant qui rend la lumière de la mer aveuglante puisque le soleil se couche toujours... à l'ouest ! L'entrée dans CARMEL est assez surpenante car on se retrouve au milieu de pins très bas ce qui assombrit les rues en cette fin de journée. On a l'impression d'être dans les dunes.
Nous ressortons rapidement car, je vous le donne en mille, les ados
ont... faim !!! Nous partons faire un petit tour dans la rue principale. Il y a beaucoup de boutiques très classes. Les rues sont peu éclairées. Je me souviens avoir lu quelque part que c'était voulu car les habitants de Carmel, (au fait, les habitantes sont-elles des carmélites ???) refusaient la modernité ! Comme on ne voit pas grand chose dans le noir, nous décidons de rejoindre l'hotel. La visite, ce sera pour demain ! |