Jour 23

Lundi 25 mai 2015

Immigrés clandestins... pendant 3h !
S'il y a bien une chose que j'ai appris d'une frontière Africaine c'est qu'il faut prendre le temps de s'y arrêter et de faire le tour de tous les bâtiments où potentiellement il y a des formalités à accomplir. Ne pas se fier aux pancartes : de toute façon , le plus souvent, il n'y en a aucune....

Ce matin nous ne traînons pas car nous avons rendez-vous à 13h30 pour remettre le véhicule à Kasane. Nous devons quitter la Namibie et entrer au Botswana .
Pour le check out du camp kwando il faut se rendre dans un petit bureau à l'extérieur du lobby. C'est un blanc qui officie. Il nous regarde à peine, ne sourit pas et on ne peut pas dire que son attitude soit très avenante.

La route est encore très droite et verdoyante et de nombreux troupeaux la traversent. N'est-ce pas une cloche au cou de cette vache, comme dans nos montagnes ?

Confirmé par cette autre : Oui c'est bien une cloche !

Jolie piste et jolis arbres

Quelques baobabs dans la forêt

Mais nous voici à la frontière Namibienne. Il y a peu de panneaux. Nous traversons le parking où quelques camions sont stationnés pour effectuer leurs opérations de dédouanement et nous nous présentons devant la barrière de sortie. Elle est abaissée : On ne sort pas comme ça de Namibie !
Le policier de faction nous demande de compléter le grand registre des véhicules (type, plaque l'immatriculation etc...)... retour dans le temps. Il y a longtemps en Europe que ce type de registre a disparu, mais ici, ça occupe encore quelques fonctionnaires.
Il nous demande de retourner au bâtiment situé au centre du parking pour les formalités. Ah ben oui je confirme, nous sommes bien remontés dans le passé et ici c'est le principe de la séparation des tâches : plusieurs bureaux et plusieurs fonctionnaires pour toutes les formalités...
Effectivement au centre du parking il y a un grand bâtiment avec une pancarte d'au moins 30 lignes que l'on a zappé. Cela-dit, il n'est pas clairement indiqué que les particuliers doivent entrer là...
Au guichet il y a un gars que visiblement on à l'impression de déranger. Il est en train de regarder un film porno sur un ordi... Il est près du guichet le gars... et visiblement ça ne lui pose pas de problème. Il nous tend des formulaires à compléter et pendant ce temps, retourne à son film. Notre tâche effectuée, il s'empresse de nous tamponner nos passeports et de nous remettre le sésame pour la fameuse barrière de sortie.

Nous passons le pont de Ngoma et nous voici côté Botswanais.
Le premier arrêt est relatif à la sécurité sanitaire. L'agent fait son boulot, contrôle si l'on a pas de victuailles dans le frigo, nous fait descendre afin que nous trempions nos semelles dans un bac avec un liquide plus que sale et fait ensuite passer le véhicule dans le rotoluve, la version pediluve pour roues. Jusque là tout va bien.

Nous voici maintenant au deuxième contrôle où un douanier fait son boulot, demande d'ouvrir le coffre et re-contrôle le frigo. Puis il stoppe un gros camion qui arrive en face et nous fait signe de passer.

Nous continuons donc notre route. A ce moment j'ai un doute : Il me semble avoir lu dans le road book (qui se trouve à l'arrière) qu'il fallait s'acquitter d'une taxe routière, et quid du contrôle des passeport ? Nous n'avons pas vu les policiers...C'est peut-être plus loin... Nous continuons notre chemin.

3ème arrêt. Je vois des policiers assis à l'extérieur de l'aubette. J'entre et là on me demande de compléter le grand registre des véhicules (type, plaque l'immatriculation etc...)... Ici c'est l'entrée du parc de Chobe . Je demande si j'ai quelque chose à payer et le gars me répond par la négative. Les policiers restent assis sans broncher...
Nous quittons le poste. Nous sommes maintenant sur une longue ligne droite qui traverse la forêt elle même traversée par des animaux sauvages de type...éléphant...

... girafe


Nous arrivons à l'aubette de sortie du parc de Chobe où je dois de nouveau annoter le grand registre...

Nous sommes maintenant à Kasane, toujours inquiets parce que nous avons le sentiment que toutes les formalités n'ont pas été accomplies.

Nous approchons d'une station essence pour faire le plein mais les pompes diesel sont indisponibles. C'est alors qu'arrive le gars de chez Asco car. Il nous a repéré. Il était sûr que l'on viendrait chercher de l'essence ici.
Nous lui expliquons " Ngoma ". Il se sent mal... Après le plein d'essence dans une station située à l'autre bout de la ville, nous nous rendons avec lui au bureau de l'immigration de Kasane. Là nous expliquons à la fonctionnaire de police du guichet que nous souhaiterions avoir le cachet d'entrée au Botswana sur nos passeports. Elle file aussitôt voir sa chef... Là nous entendons le ton acerbe de la chef, qui, nous le présumons, est en train de passer un super savon aux policiers de Ngoma puisque visiblement c'est elle qui supervise tout le secteur.
Puis la chef vient vers nous, et tout aussi désagréable nous asséne " vous êtes des immigrés clandestins, je pourrai vous mettre en prison ". Là, interdit de broncher. Je me retiens. C'est tout de même fort de café, nous venons nous présenter de nous même dans son bureau afin de faire les formalités parce que ses gars n'ont pas fait leur boulot à Ngoma.
Je boue mais reste calme... et la chef de continuer " Vous devez retourner à Ngoma et ensuite vous bous représenterez ici "…

Pffffffffffffffffffff nous sommes tombés sur une grincheuse ! Au lieu de nous tamponner notre passeports à Kasane où nous nous présentons volontairement, elle nous renvoie à 56km. Après-tout, c'est une faute de son service, et la dame le sait très bien croyez-moi. : Les policiers n'étaient pas présents sur la route, donc personne n'a contrôlé les passeports à Ngoma... et c'est nous qui aurions du savoir qu'il fallait entrer dans la petite cabane là alors qu'il n'y a aucune pancarte indiquant où les formalités doivent s'effectuer?!

Je précise que la douane et la police sont deux administrations distinctes comme chez nous et que visiblement au Botswana, l'une se fout de ce que fait l'autre puisque le douanier nous à fait signe de partir quand il avait rempli sa tâche.

Heureusement, le gars de chez Asco est très sympa et décide de nous conduire à Ngoma.
Nous traversons le parc de Chobe, effectuons le trajet des 56km à... une allure "certaine" dirons-nous...non sans s'être arrêtés à l'entrée et à la sortie pour servir le "grand registre des autos"...

Arrivés à Ngoma, je vérifie encore : Il n'y a aucune pancarte indiquant le bureau des formalités d'immigration. Nous nous acquittons de la taxe pour le véhicule et faisons tamponner le passeport. Je dois dire à la décharge du policier qui tient le guichet qu'il est seul pour assurer les formalités des deux côtés , entrée et sortie du pays et passe d'un côté et de l'autre du bureau séparé par une cloison...Où sont les autres policiers???
Après 10 minutes, nous voilà repartis vers Kasane pour 56km, avec une re-saisie des données sur le "grand registre des autos" à l'entrée et à la sortie". Nous passons au bureau de l'immigration pour présenter les passeports à la chef mal aimable : Même pas un sourire, même pas un merci, même pas un au-revoir. En même temps on ne lui demande pas de sauter au plafond mais un minimum de courtoisie ne serait pas du luxe.... C'est bon ? Nous ne sommes plus des immigrés clandestins ? Au revoir Madame grognon !

A l'arrivée au Waterlily lodge, le gars de chez Asco fait un check rapide de l'auto. Tout va bien. Nous le remercions vivement.
Il est 15h10. Le tour en bateau réservé partait à 15h, nous l'avons raté... Sniffff...

Oui mais, le staff du Waterlilly lodge est formidable et nous attendait. Nous leur laissons les bagages car un chauffeur nous attend et nous partons illico presto pour rattraper le bateau.
Il nous dépose sur la berge de la rivière Chobe où le bateau arrive juste au même moment. Il est à peine 15h20. Bien joué le Waterlily ! Nous n'aurons que des éloges à formuler sur le personnel de ce petit hotel.

Mais passons à la partie la plus agréable de cette journée un peu bousculée.
Nous grimpons sur le petit bateau en nous excusant pour le retard. Il y a là tout un groupe de jeunes américains. Nous en croiserons beaucoup à Kasane et à Victoria falls. Tous ces groupes ici, ça nous change vraiment de la Namibie !

Le guide nous emmène tout d'abord vers les îles situées au milieu de la rivière Chobe. Il y a beaucoup d'herbes et c'est la raison pour laquelle les éléphants traversent régulièrement la rivière pour venir y faire un tour...

 

Au milieu de ces hautes herbes, les hippopotames aiment à se rafraîchir

Ils ne sont pas les seuls, les buffles aussi sont là

 

 

Dans cet éco système, la faune est très riche. Les oiseaux sont nombreux. ici l'aigle pêcheur

 

Le "Bee-eater" en d'autres termes le guêpier

L'aigrette, on reconnait sa plume !

Tantale ibis (Mycteria ibis)

 

Crocodiles ...

 

Attention, il y en a partout !

 

 

Une des nombreuses familles d'éléphants sur les berges de la rivière

 

 

 

 

Jeux d'eau

Lorsque une famille d'éléphant traverse la rivière, les nombreux bateaux pour touristes doivent rester en retrait. D'ailleurs une patrouille de rangers du parc, eux aussi en bateau, surveille le secteur. Nous les avons vu à chaque fois veiller à ce que les éléphants qui nagent (oui nous avons vu les éléphants nager !) ne soient pas dérangés.

Eléphant venant de traverser la rivière

 

 

La balade s'achève avec le traditionnel coucher de soleil sur la rivière.

Lodge en construction côté Namibien

 

Le bateau accoste à la jetée de l'hotel waterlily. Cet hotel au prix raisonnable comparé à d'autres au Botswana, est situé au centre de la ville, tout près du centre commercial. Ce n'est pas une usine à touristes comme les autres lodges du coin et c'est pourquoi nous l'avons choisi.


(photo prise au matin)


Le personnel est souriant et adorable. Notre chambre est située au rez de chaussée et donne côté piscine. C'est parfait.
Ce n'est pas une grande chambre de luxe mais c'est propre et cela nous convient très bien.

Piscine et bar


(photo prise au matin)

Le soir nous dînons au restaurant de l'hotel. Là encore, le personnel est très agréable et la nourriture tout à fait correcte. Avant d'aller nous coucher "comme les poules ", nous prenons un verre au bar de la piscine, discutons un peu avec le personnel et d'autres clients. L'ambiance ici est super décontractée. C'est un endroit simple où l'on se sent bien. Cela tombe bien car nous y restons 2 nuits !

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