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Jour
27
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Vendredi 27 juillet 2012
Le culte des ancêtres
Le 27 juillet est le jour où les vietnamiens honorent
les invalides de guerres ou les morts pour la patrie. Le culte
des ancêtres est le trait le plus saillant de la vie spirituelle
vietnamienne. Il est pratiqué dans tout le pays et par
tous les Vietnamiens, quelle que soit leur appartenance sociale
ou leur idéologie politique.
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Un peu de culture...
"Le but du culte des ancêtres est de perpétuer
un complexe émotionnel aussi intense que possible, liant dune
façon indissoluble les vivants et les morts dun même
clan. Il a pour objet lentretien des tombes, mais surtout le culte
qui doit être rendu dans le temple familial aux tablettes des
quatre générations ascendantes : trisaïeul et sa
femme, bisaïeul et sa femme, aïeul et aïeule, père
et mère. Au fur et à mesure, on enterre les tablettes
des générations les plus vieilles sous le sol du temple.
Lautel des ancêtres peut occuper toute une pièce
dans les grandes maisons ou la travée principale dans les maisons
de campagne, mais en tout cas le cur du foyer. Cest généralement
une planche fixée au mur ou une table assez haute où sont
déposées les photos de morts, un ou plusieurs bols pour
baguettes dencens, deux chandeliers, parfois un petit brûle-parfums.
Dans lesprit des vietnamiens, il ny a pas de séparation
entre le monde des vivants et celui des morts. Ainsi, même un
ascendant décédé il y a des siècles hante
toujours lautel des ancêtres, revient parmi les vivants
aux jours de fêtes et aux anniversaires de sa mort. Il suit ses
descendants dans leur vie quotidienne et est capable dêtre
au courant de ce que font ces derniers. Il partage ainsi leurs peines
et leurs joies, il est malheureux quand leurs descendants font du mal,
il est fier quand ceux-ci font du bien. Cest ainsi que les Vietnamiens
sacrifient à leurs feux ascendants à loccasion de
tous les grands événements de la famille : naissance dun
enfant, début des études dun garçon, réussite
à lexamen, fiançailles, mariage, deuil, grand voyage...On
leur envoie tous les conforts de la vie terrestre, en brûlant
à leur intention des objets votifs en papier : vêtements,
chapeau, armoire, lit, voiture, moto et même des dollars américains,
en faux bien entendu...
Pour que le culte des ancêtres puisse être dignement célébré,
on réserve dans le patrimoine du clan une part dite de lencens
et du feu dont lhéritier a lusufruit.
Dans la famille, le culte des parents décédés est
généralement assumé par les fils, et notamment
le fils aîné. Les filles ne sont autorisées à
soccuper de lautel des ancêtres que si elles nont
pas de frères. Cest ainsi que les vietnamiens, encouragés
par la loi à faire deux enfants au maximum, préfèrent
avoir deux fils que deux filles, deux enfants de sexe opposé
étant idéal. Cest ainsi aussi que beaucoup de vietnamiens
se divorcent, ou se laissent tentés par ladultère,
dans cet effort de laisser après leur mort, un homme pour soccuper
de leur âme et perpétuer leur souvenir.
Si quelquun meurt sans laisser de descendants, il naura
pas dautel pour revenir parmi les vivants et son âme sera
condamnée à une errance éternelle. La plus grande
malédiction pour un vietnamien est donc de mourir sans laisser
denfants. La solution dans ce cas est dadopter un enfant
ou bien faire don de son patrimoine à des pagodes bouddhiques,
à des temples communaux qui assureront en contrepartie son culte
posthume.
Car ce nest pas seulement la mort mais également le rituel
qui ouvre le chemin à la vie future. Le rituel seul et non la
mort peut constituer le transfert de vie ou de puissance dont le mort
a besoin. Grâce au rituel, le Vietnam croit aux morts, tandis
que lOccident ne croit quà la Mort."
Ainsi partout où nous sommes passés, que ce soit dans
des maisons, des hotels ou des restaurants il y avait toujours un endroit
réservé au culte des ancêtres, même dans les
maisons les plus modestes du nord du pays.
Cela se matérialise souvent par une planchette de bois placée
sur un mur, en hauteur. Il n'y a pas forcément de fioritures
mais souvent il y a les photos des defunts. A d'autres endroits, au
contraire, il peut y une statuette et des offrandes.
Je n'ai pas pris de photos de ces autels, par respect pour les familles
qui nous accueillaient, mais on en trouve beaucoup sur internet comme
ici :
En ce jour du 27 juillet, jour des vétérans, à
notre grande surprise, un autel géant a été dressé
au bord de la piscine par le personnel de l'hotel. Je n'ai pas pu m'empêcher
de prendre quelques photos.
Après avoir disposé maintes offrandes, tous les employés
sont venus se receuillir y compris le directeur qui lui, vu son type,
n'est pas vietnamien.
Ensuite, les employés accompagnés du directeur, sont
allés vers la plage pour mettre à l'eau un petit bateau
en paille rempli d'offrandes.
Vous l'aurez compris, cette dernière journée à
Hoi An est surtout une journée de farniente au bord de la piscine
et à la mer...
Nous avons aussi réservé pour un massage du dos relaxant...
Là je m'attendais donc à un massage cool... ce fut plutôt
" tonique "
car en fait il s'agissait d'un
massage shiatsu, c'est à dire où l'on presse certains
points du dos, et là, ça réveille !
Ce soir nous retournons au DAO TIEN. C'est définitivement le
restaurant que l'on a le plus aimé à HOI AN à cause
de son cadre et de ses plats. Nous n'avions pas envie d'être déçus
en tentant quelques aventures culinaires ailleurs, alors nous sommes
retournés dans ce lieu exquis et nous avons été
placé en terrasse, vue sur la rivière, le rêve...
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