Malgré quelques hésitations, le chauffeur passe la frontière française en direction de Dunkerque. L'autobus arrête le groupe à GODEWAERSVELDE, petit village situé au pied du MONT DES CATS. C'est donc le Westhoek, du côté Français des Flandres, qui semble être la destination surprise de l'équipée pour cette année .

 

Le groupe s'achemine ensuite vers le musée de la vie frontalière...

Extrait du site du musée :
"L’histoire de la douane est écrite. Il y a des documents, des dates, on a conservé les livres, outils, objets qui illustrent l’histoire de cette administration.
L’histoire de la fraude, c’est l’histoire des hommes et c’est par oral que la transmission s’est faite jusqu’à aujourd’hui. De par son caractère caché, secret, peu d’objets, de documents concernant la fraude et ses acteurs ont été conservés.
Comme pour les traditions populaires, le monde de la fraude se caractérise de façon immatérielle avec ses histoires et anecdotes transmises par oral de génération en génération. Ces histoires sont recueillies activement depuis 1998 par l’association " Hier en Flandre, douane et fraude, blauwers en kommiezen " qui est à l’initiative, avec la municipalité de Godewaersvelde, de la création du musée de la vie frontalière, centre d’interprétation de la vie à la frontière franco-belge.

Les promoteurs de ce musée se sont attachés à évoquer une époque aujourd’hui révolue, non pas par nostalgie, mais au contraire de façon à montrer le progrès humain et culturel que représente l’abolition des frontières depuis 1993.

Le véritable écrin de la collection d’objets et de documents qui est présentée dans ce musée, c’est le territoire frontalier de Godewaersvelde et alentours, ses habitants, les sentiers de promenade, le Mont des Cats, les estaminets, les étangs et les bois. Nous espérons qu’à travers la visite du musée vous découvrirez le génie du lieu, la culture flamande dans toute sa générosité et sa convivialité.

Bienvenue dans le Westhouk, welkom in de Westhoek "

Devant le hall d'entrée du musée installé dans l'ancien presbytère du village, un peintre flamand s'est égaré dans ce paysage champêtre...

Deux guides flamands locaux guideront le groupe en racontant des annecdotes sur le "temps où l'on fumait du Belge !", l'histoire de la fraude du tabac entre les 2 pays, des passeurs essentiellement flamands car ne disait-on pas dans le coin "sur 10 flamands il y a 8 fraudeurs et 2 menteurs !"

 

Dans le hall, le chien qui accompagne le géant "Henri le douanier dans ses sorties" trône devant le portrait de l'écrivain Maxence VAN DER MEERSCH. Le chien est aujourd'hui "habillé en TOM c'est à dire en chien de fraudeur blatté car il porte des sacs de tabacs. Le géant chien peut aussi être "habillé" en chien de douanier DICK.

A la grande époque de la fraude du tabac fraudeurs et douaniers avaient leurs chiens.

 

Extrait du site du musée :

"Il était une fois une collection d’objets : des bornes, des documents, d’anciens costumes de douaniers, des outils, des machines à hacher le tabac, des bourles, des blattes, un ancien comptoir d’estaminet, des vieilles enseignes, des penthières, un papegay, des cartes postales, la motocyclette d’Albert, un géant, une marmotte, des constateurs, des lits d’embuscade, des galoches à talon amovible, une romaine, des sondes, des tableaux avec des puces électroniques, une peau de panthère, une photo de Cartier-Bresson, des gravures, des ivoires, des chausse-trappes…
Cet inventaire à la Prévert, c’est le recensement de tout un monde disparu, le monde de la frontière.

Le musée de la vie frontalière présente cette collection qui prend tout son sens à Godewaersvelde, ville frontière dont certains habitants étaient fraudeurs, d’autres douaniers mais tous vivant en Flandre.
Le musée vous propose un parcours scénographique qui présente ces objets de façon documentaire et accessible à tous.
À l’accueil, chaque visiteur se voit remettre une plaquette illustrée en couleurs qui le guide de façon ludique. On se prend au jeu proposé d’autant plus qu’une surprise attend chaque participant à l’issue de sa visite.
Au début du parcours, c’est l’histoire de la frontière qui est contée et si le visiteur veut regarder aussi par le petit bout de la lorgnette les pièces présentées, c’est le quotidien de la vie frontalière qui apparaît à travers les anecdotes liées à certains objets ou documents présentés.
À l’étage mansardé, les vieilles enseignes, l’ancien comptoir d’estaminet créent un espace convivial où les arts et traditions populaires du Westhoek sont évoqués comme le tir à l’arc vertical, les jeux flamands, la colombophilie, etc. sans oublier le carnaval et les géants avec Henri le douanier, le géant qui habite le musée quand il n’est pas de sortie pour une fête ou une ronde de géants.
La visite se poursuit au rez de chaussée où sont présentés les outils et machines du fraudeur pour la fabrication des carottes de tabac et leur transformation en cigarettes. Pour les douaniers, toute une panoplie de sondes, d’appareils de mesure, balances, toises, etc. leur permettaient de vérifier poids, dimensions, quantités et qualité de ce qui passait à la frontière, que ce soient cochons, chevaux, poules, œufs, chocolat, tabac, vins et alcool, dentelle, toiles, draps, fumier, farine, dentelle, bijoux…
Impossible d’en faire l’inventaire ici et il faut voir au musée les anciens registres des douaniers où étaient détaillés toutes sortes de matériels et matières avec les taxes afférentes pour se rendre compte de la diversité et de la quantité de tout ce qui peut résulter de la production et des activités humaines…

Aprés avoir observé les outils et instruments évoquant les techniques de surveillance et de contrôle des douaniers, le visiteur découvre les ruses et systèmes des pacotilleurs et autres fraudeurs occasionnels qui étaient conçus pour déjouer la vigilance des agents des douanes au poste frontière… Ainsi, une poussette d’enfant révèle ses cachettes pour passer du tabac ou du chocolat. On peut voir aussi, entre autres, la motocyclette au réservoir trafiqué d’Albert Capoen, célèbre fraudeur du Westhoek.
Le visiteur pénètre ensuite dans la salle du musée consacrée à la contrebande organisée. La nuit, sur son lit d’embuscade, le douanier était à l’affût pour débusquer les fraudeurs. Parfois il y avait des combats violents avec mort d’homme. Avec les chausse-trappes, les douaniers tentaient d’arrêter les voitures de contrebande, véritables engins d’assaut conçus pour enfoncer les barrières des postes frontière…

En 1993, l‘Europe a levé les frontières et sur la ligne virtuelle de la frontière franco-belge, les bornes ont disparu et nous connaissons aujourd'hui la libre circulation des personnes et des marchandises…
De nos jours, la mission de l’administration des douanes, c’est la répression du trafic des stupéfiants, des armes mais aussi, par exemple, l’application de la convention de Washington réglementant le commerce des espèces animales et végétales protégées…

La visite du musée se termine par la présentation des nouvelles missions de la douane dans des domaines aussi divers que l’économie avec la contrefaçon, le social avec la traque des réseaux pédophiles, la santé avec le contrôle sanitaire, la protection des personnes avec le suivi de la traçabilité des matières à haut risque de contamination qu’elles soient d’origine nucléaire ou chimique, la protection du patrimoine artistique, etc.
Ces nouveaux enjeux ont entraîné une informatisation des services et l’utilisation des nouvelles technologies par l’administration des douanes afin de surveiller le territoire et contrôler les flux de marchandises et les réseaux numériques.
Aprés avoir présenté la vie frontalière à Godewaersvelde au 19ème et 20ème siècle,
microcosmique par beaucoup d’aspects, c’est une évocation macrocosmique des frontières contemporaines qui est proposée au visiteur pour conclure ou plutôt pour lui donner les moyens de prolonger sa réflexion sur le concept de frontière."

Sur les murs du musée ou dans les escaliers, des dessins humoristiques de CUVELIER illustrent la vie de frontière..

 

A l'étage, un intérieur d'estaminet flamand est reconstitué avec des objets faisant référence à toutes les activités traditionnelles de la région...

 

Boite pour les concours de pinsons


Boite pour valider l'arrivée des pigeons voyageurs

 


Ceci n'est pas un prie-Dieu mais une chaise pour fumeur de pipe !


Boules flamandes

 

C'est ici que se trouve aussi le géant HENRI LE DOUANIER. Il fut créé 1994. Avant lui la terre des géants ne connaissaient que des géants fraudeurs. Il était bien normal que l'équilibre fut rétabli.


AU rez de chaussée on a regroupé les objets ayant apartenu aux douaneirs et fraudeurs...


Landeau à double fond ;


Moto à double réservoir


Lit d'embuscade

En attendant le groupe ...

L'autobus reprend la route à travers la campagne pour une destination inconnue ...

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