Jour 8
8 juillet, Journée mémorable !
Qui a dit qu'il était très difficile d'accèder à " The wave " ?
L'incroyable s'est pourtant produit : J'ai déccroché le sésame qui permet d'atteindre ce joyaux géologique, l'un des plus beaux site du monde !

Le compte rendu de la journée commence comme celui de la veille :
Nous partons très tôt de PAGE (5h du mat heure de l'Arizona, soit un lever à 4h du mat).
Sur la route, nous assistons au lever du soleil sur le lac Powell. Les nuages moutonneux sont déjà au rendez-vous.

Nous avons rendez-vous avec Kurt, qui travaille pour Steve Dodson à 7h (heure de l'Utah).
Kurt est déjà là lorsque nous arrivons. C'est un gars très " cool " . De même allemande et de père américain, on dirait qu'il est issu directement de la génération " power flower " ...
mais revenons à l'objet du jour.
Aujourd'hui nous allons visiter un endroit extraordinaire, le " saint des saints " des sites de la région, que dis-je , la merveille géologique la plus prisée des randonneurs et des photographes, j'ai nommé " THE WAVE ", la vague en français dans le texte !
Cet endroit n'est accessible que si l'on obtient son permis grace à une lotterie organisée par le BLM (Bureau of land management); Pour ce faire il y a deux possibilités : S'inscrire sur internet et attendre les résultats et tenter sa chance sur place la veille au matin, à la Paria station des rangers où nous sommes passés retirer notre permis il y a deux jours, Il faut dire que j'ai été extrèmement chanceuse sur ce coup là puisque je me suis inscrite sur internet sans aucune illusion... et pourtant c'est arrivé, on m'a prévenu par mail que j'avais gagné mes permis !!! Nous étions pourtant près de 100 sur la ligne de départ. C'est là qu'on se dit que tous les gagnants ont essayé !!

Autre élément important : Cette randonnée arrive le jour de mon anniversaire... et pas n'importe lequel puisque je vais fêter mes 50ans au " creux de la vague " !

Nous voici donc partis dans le même gros GMC des Dodson. Arrivés sur le parking, voilà que je m'applique à inscrire fièrement nos coordonnées sur le registre. C'est à l'aide de cette liste que les rangers peuvent vérifier si tout le monde est bien rentré de la randonnée.



Quelle bonne idée j'ai eu de passer par un guide... Franchement, je n'aurais pas du tout été sure de moi durant la marche et me serais trompée au moins 10 fois de route à commencer par le parking où j'avais le sentiment qu'il fallait aller de l'autre côté !

D'abord le wash tout sec et caillouteux, le même qui mène à Bulckskin Gulch...



Puis le sable rouge dans lequel on progresse toujours plus difficilement


... en enfin grimpette sur les escaliers naturels en roche de sable .


C'est là qu'on se dit que l'on a bien fait de partir tôt car ça grimpouille pas mal... Je trouve que c'est vraiment le début de la rando qui n'est pas evident pour se repèrer. A partir d'un certain moment il y a pas mal de “cairns”.

Le tout dans un très beau décor et sous les nuages " moutonneux ".


On a beau dire, on a beau lire, on a beau avoir les photos etc, je trouve que le chemin n'est vraiment pas évident à trouver. Mais avec Kurt, pas de problème, on ramasse tous les égarés du coin ...enfin il s'agit surtout d'un couple de sexagénaires qui interpellent le guide car ils se sont visiblement trompés de chemin. Le monsieur équipé d'un trépied et tout un attirail de photographe chevronné a l'air préssé d'arriver mais la dame, en surpoids, progresse plus difficilement. Nous ne les attendons pas mais Kurt s'assure en se retournant de temps en temps, qu'ils nous voient bien pour ne pas perdre leur chemin de nouveau.

Puis, arrivés au pied d'une colline, Kurt nous annonce qu'il s'agit de la dernière montée, un peu rude car la " Wave " se mérite.
Voilà, nous y sommes presque ...

Nous arrivons assez frais à The Wave, sur le coup de 10h !
Ce n'est pas du tout comme ça que j'imaginais l'environnement de la vague.
Il faut dire que nous sommes allés 2 fois à CBS et j'imaginais le même environnement avec un paquet de " teepees... tout faux la fille ! Ici t'es bien plus haut, dans de la vraie montagne !


Nous penetrons par un corridor majestueux et ombragé. Cette ombre est salutaire et l'on s'arrête un moment afin de gouter au plaisir d'avoir atteint l'objectif de notre expédition. Kurt en profite pour me monter quelques réglages que je ne connaissais pas sur mon appareil photo car il a exactement le même ! On a eu beau suivre un stage Patrick et moi, on ne connait pas encore toutes les subtilités de ce reflex.


Non, nous ne rêvons pas, nous sommes bien arrivés et en pleine forme ! Je suis super contente... Happy birthday !


L'endroit le plus photographié se trouve de l'autre côté. Evidemment à 10h il y a quelques ombres dans le creux de la vague. Je demande à Caroline de traverser le site pour avoir un repère d'echelle sur une photo , mais en bonne ado rebelle elle refuse. C'est Nicolas qui s'y colle.

Puis Kurt immortalise notre groupe dans la vague


Bon, un peu plus près car là on a les papattes coupées !


Tiens mais qui voilà ? Le monsieur en rouge, c'est le photographe égaré !

Voici ce que l'on peut voir lorsque l'on est " dans le creux " de la vague


Kurt me montre un autre " spot " juste à côté



Voilà que je joue avec la paroi rocheuse pour éviter les ombres.


Nous profitons calmement et à l'ombre de la beauté du paysage. Derrière nous, au sommet de la montagne, des jeunes gens nous font signe depuis la petite arche.


Voilà ce que nous pouvons voir de l'endroit où nous sommes assis

En attendant que les ombres s'estompent et vu qu'il n'est pas tard, nous partons découvrir les alentours avec Kurt : D'abord le hamburger,


Puis la 2ème vague qui me déçoit un peu car bien que n'ayant jamais vu de photos de cet endroit, j'imaginais quelques chose qui ressemblait à " the wave " ou bien à celle vue la veille à CBS (que l'on nomme " la 3ème vague)...
Maintenant, après coup, en regardant les photos, je trouve qu'elle a aussi son charme ...avec ses vagues qui viennent mourir sur le sable....


 


Profitons un instant du paysage. Les nuages jouent avec le soleil. Le temps semble se couvrir davantage...

Puis nous reprenons le chemin de la vague...


Ce qui est amusant dans ces randonnées c'est que même en reprenant le même chemin qu'à l'arrivée, on découvre le paysage avec d'autres yeux...
Bienvenu au pays des petits choux...




A moins qu'il ne s'agisse de champignons...


Comme cette " morille " aux jolies couleurs en camaïeu d'ocres et orangés ...



Puis retour à the Wave sur le coup de 11h30, c'est parfait. On attend juste que le petit monsieur en rouge que Kurt a sauvé du mauvais chemin se bouge un peu... car il prend tout son temps avec son trépied, il doit prendre tous les cm2 de la vague en photo ….
Mais bon, c'est l'endroit qui veut ça !

Quand le monsieur s'en va le soleil est là, personne, le silence, la lumière parfaite...
La vague est à nous !


On a vu ces photos des centaines de fois mais c'est beau non ?




A l'horizon, le ciel est menaçant


L'ado " rebelle " dont la couleur des cheveux se confond avec la couleur des roches consent à prendre la pose ...


Même avec sa môman !



Nous prenons le “lunch” dans le corridor où nous sommes entrés, bien à l'ombre... le pied !!!


Je n'ai pas de gateau pour mon anniversaire, mais jamais je n'aurais cru pouvoir fêter mes 50ans dans un endroit pareil !



Le photographe en rouge est toujours là, indécollable de la roche. Il aura passé près de 4 heure en tout au fond du trou ! ...


On est vraiment heureux d'être là et on profite au maximum du site. L'entrée du " corridor " est comme un boomerang...


On savoure, on touche la roche, on s'efforce de ressentir toute la force et la beauté de l'endroit...


Mais Nicolas a l'air inquiet, que regarde t-il ?...


...de gros nuages noirs qui surgissent de derrière les montagnes en même temps qu'un couple de japonnais …

Puis badaboum, un coup de tonnerre retentit dans la montagne... Nous voyons les japonais détaler comme des lapins !!
Kurt reste hyper placide et reprend une série de photos après le pique nique. Nous l'accompagnons.



Mais le soleil s'en va , le ciel devient de plus en plus menaçant et le tonnerre se rapproche...

Nous décidons de quitter les lieux. Le retour sous les nuages, avec le vent, les coups de tonnerre, quelques gouttes de pluie bienvenues sera plus beaucoup plus rapide que l'aller !!



Sur le chemin, nous nous retournons régulièrement pour observer la progression de l'orage


Nous échappons à la saucée mais pas aux coups de vent qui nous envoit le sable dans les mollets, piquant comme un papier abrasif, heureusement cela ne dure que quelques secondes !


Quel bonheur de ne pas souffrir de la chaleur, j'appréhendais pas mal ce retour, nous sommes vraiment chanceux sur toute la ligne, à commencer par le tirage au sort pour cette randonnée exceptionnelle à lauqelle je m'étais inscrite sur internet sans aucune conviction.. Pour tout vous dire l'année dernière je n'avais même pas essayé !

La dernière partie de la randonnée, près du wash, s'effectue sous le soleil, de retour, et donc une chaleur torride (98°f).
De retour sur le parking, je signe et laisse un petit commentaire sur le registre.

Nous aurons bu seulement 7l d'eau pour 4 aujourd'hui (nous avions emporté 3l/pers soit 12l), moins qu'hier à CBS et Bulckskin Guch (8l).
Avant de partir Kurt me laisse la carte de son site et pour ceux que cela interesse c'est www.kurtrobinson.photoreflect.com

Nous voici rentrés à l'hotel . Comme nous avons encore un peu de temps nous allons avec Nicolas, nous tremper dans la piscine toute fraîche de l'hotel. Nous sommes seuls avec un vieux monsieur et nous ne tardons pas à entrer en conversation. Il nous dit venir se baigner ici car son épouse travaille à l'hotel. Il est navajo et vit dans la réserve voisine. Nous avons pu nous aperçevoir que les navajos parlaient peu, surtout avec les blancs, mais ce monsieur est très sympa et plutôt souriant ce qui est assez rare. D'autres touristes entrent dans l'enclos de la piscine. Le vieux navajo vient alors vers nous et nous serre chaleureusement la main avant de s'eclipser.

Ce soir nous dinons au restaurant FIESTA MEXICANA. Nous connaissons ce restaurant car nous y sommes passés l'année dernière. A nourriture y est bonne, les plat sont plutôt de taille XXL et l'ambiance est chaleureuse.


Comme on a prévu fêter mon anniversaire je ne vais pas échapper à la tradition que je ne connais pas du tout... Au moment du dessert, le patron s'avance avec un sombrero à la main et me le pose sur la tête tout en chantant une chanson mexicaine accompagné des serveurs dont un à la guitare.
Comme il a une cuillère à la main avec de la crème chantilly je suppose que c'est pour me la faire gouter et j'essaie donc de l'attraper du bout des lèvres... ben pas du tout ! le but c'est de me la coller au bout du nez... c'est ça la tradition mexicaine !!


Nous aurons encore passé un bon moment dans cet endroit !

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