Aujourd'hui Patrick dit qu'il est un peu fatigué de rouler.
Moi qui suis toujours insatiable côté traque photo d'animaux,
je n'ai pas du tout envie de passer l'après-midi coincée
dans le lodge. Je lui propose de réserver un "drive"
avec un guide du lodge. Nous ne trouvons pas grand chose sur la route à part quelques oiseaux.
En revanche, nous avons plus de chance à Salvadora. Nous avons vu passer une longue colonne de gnous le long de la route. Ils ne tardent pas à arriver. En fait il y a 2 points d'eau à cet endroit et les animaux choisissent le plus éloigné du parking. Suivent ensuite des zèbres, les springboks et des autruches qui se rapprochent de nous.
Sur le chemin du retour nous apercevons un guépard, mais il est très loin (et de 2!) Avec sa silhouette svelte et son port altier, le guépard est facilement reconnaissable Nous rentrons à Halali vers 11h30 et allons grignoter quelques bricoles aux tables de pique-nique du camping, avec les écureuils. Patrick est vraiment fatigué et décide d'aller faire
une sieste avant le drive.
Il s'agit d'un point d'eau artificiel. Certains savent bien où se situe l'arrivée d'eau fraîche Le petit essaie d'imiter les grands. Pas facile de se faire une place quand on est tout petit !
Sur le chemin du retour, je croise l'objet initial de ma quête de ce début d'après-midi : un oiseau gourmand. 14h00 : Avant de quitter le camp, notre guide nous fait lever la tête. Dans le grand arbre sous lequel est garé le véhicule, il y a 2 chouettes endormies, des chouettes blanches comme dans Harry Potter. Nous ne sommes que 2 clients pour ce drive. Nous engageons la conversation avec notre guide débonnaire et sympathique en lui expliquant que l'on aimerait bien voir des lions. Il nous met en garde sur le fait que l'après-midi n'est pas une bonne période pour observer des animaux actifs. La suite prouvera qu'il a tort. Quelques kilomètres à peine après notre sortie du camp, le guide s'arrête pour nous montrer... un faucon. Je me dis "Ouille, ça commence mal" déjà que l'on n'y croit pas beaucoup.... Le guide se rend ensuite à Goas (tiens, tiens!) mais il n'y a rien. Il fait immédiatement demi-tour. Quelques bubales sur la route... Mais, un peu plus loin sur la route principale, nous voilà stoppé par un grand troupeau d'éléphants. Voilà qui est un peu plus attractif. Nous continuons d'avancer, seuls sur cette route et là, tout à coup, il se passe quelque chose. Le guide stoppe la voiture. L'instant est furtif : un guépard court après sa proie. Il nous voit, détourne la tête de sa proie, puis reprend sa course... trop tard, le guépard est distancé.
En regardant mes photos, je m'aperçois qu'au départ, tout allait si vite que j'ai shooté un peu n'importe comment en plan large, mais suffisamment pour identifier qu'il courrait après un steenbok. C'était jour de chance pour le steenbok...
En fait ce n'est pas un, mais 3 rhinocéros qui sont ici.
Un gentil springbok Un rollier
Nous poursuivons avec un nouvel arrêt. Cette fois le guide accède à notre demande en nous offrant... un lion sur un plateau. Cette lionne attend les zèbres qui paissent plus loin, tapie dans les hautes herbes.
Mais la "moisson" n'est pas terminée. Toujours en
poursuivant notre route, on l'entend se dire tout haut " mais que
peuvent bien regarder ces gars ?" en parlant des zèbres.
Effectivement, les guides d'Etosha ont vraiment lil pour
voir ce que l'on est incapable de distinguer et pour interpréter
l'attitude des animaux. Une dépouille toute fraîche de sringbok,ou de steenbok allez savoir, gît à quelques mètres de la route et plus loin, bien installé à l'ombre d'un arbre, le responsable du massacre digère tranquillement. La couleur de ses babines trahit son forfait... Celui-là ne mourra pas de faim aujourdhui... Il est temps de rentrer à Halali. Le camp ferme ses portes après le coucher du soleil et le jour semble déjà s'éteindre. Mais le guide stoppe à nouveau. Il vient de repérer un rhinocéros blanc, bien plus imposant que son cousin le rhinocéros noir...
Avant d'atteindre Halali, nous croisons encore quelques Kudu dans la pénombre. Le guide nous explique que ce sont les kudus qui provoquent le plus d'accidents sur les pistes. Ils surgissent toujours à l'improviste. Ils sont totalement imprévisibles. Il est près de 18h00. Le soleil est couché. La grille du camp est fermée du côté sortie. Elle se referme sur nous côté entrée. Nous quittons notre guide qui nous dit qu'il n'a jamais vu autant d'animaux,
surtout de guépards, dans une même après-midi. Il
s'empresse de raconter à ces collègues que ce fut un drive
incroyable. Mais la journée n'est pas encore terminée. Ce soir il y a spectacle au point d'eau de Halali.
|