ILES DU SALUT - frontiereland

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LES ÎLES DU SALUT
A 14km au large de KOUROU, Les îles du Salut forment un archipel constitué de trois îlots. L'île Royale et l'île Saint-Joseph sont accessibles au public, l'île du Diable, la plus au nord, étant strictement interdite d'accès, notamment à cause des forts courants.
Les îles du Salut tiennent leur nom de la tragique expédition de Kourou de 1763-1764, qui se solda par une hécatombe (environ 12 000 morts en un an). Les épidémies de fièvre jaune dues à l'insalubrité du climat guyanais, au manque de nourriture et d'eau potable, ainsi que les installations précaires et le manque d'organisation, avaient décimé la plus grande partie des colons d'origine française, convoyés en Guyane pour peupler le territoire. Les survivants, qui trouvèrent refuge sur ces îles au climat plus favorable et dépourvues de moustiques, les rebaptisèrent alors « Îles du Salut ».
Ces îles accueillèrent en 1793 les premiers déportés politiques à commencer par près de 200 prêtres réfractaires.
Sous le Second Empire, à partir de 1854, l'administration pénitentiaire instaura en Guyane l'un des bagnes les plus durs au monde, où passeront environ 70 000 prisonniers.
L'île Royale accueillait l'administration ainsi que l'hôpital, l'île Saint-Joseph servait pour les « fortes têtes » et l'île du Diable pour les espions, les détenus politiques ou de droit commun.
Il s'agissait du bagne réputé le moins dur de Guyane. Le taux de mortalité y était inférieur à ceux des bagnes établis en pleine forêt guyanaise, comme le bagne des Annamites. Mais les conditions de détention n'en étaient pas moins humiliantes avec des cellules sans toit, recouvertes d'une simple grille, tout comme au bagne de Saint-Joseph, où tous les gestes des détenus étaient épiés par les gardes qui se tenaient au-dessus.

Alfred Dreyfus (1894)et Guillaume Seznec (1923) en furent les prisonniers les plus célèbres, ainsi qu'Henri Charrière (1933) qui décrivit dans son livre Papillon son séjour et ses tentatives d'évasion.
Nous nous sommes rendus aux îles du salut pour un week-end. La première impression est d'arriver dans des îles des Caraïbes où la mer est bleue, car en Guyane, le littoral est baigné par une eau marron/jaunâtre due aux alluvions des fleuves de la forêt Amazonienne.
Nous avons pu profiter du calme, de la faune (singes aras) et du beau temps et nous baigner dans une eau claire.
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